Un réalisateur en galère perd un pari avec un ami et doit se raser le crâne. Il découvre qu'il a une bosse en haut de la tête, et pense avoir une tumeur, ce qui va précipiter le tournage d'un film qu'il va réaliser comme si c'était le dernier.


J'avoue ne pas connaitre Renaud Cohen, dont le premier film date de 2001, et celui-ci est actuellement son dernier, car il reprend avec auto-dérision ses galères comme cinéaste pour tourner, car tout comme son personnage, il n'a pas fait de film en dix ans. Donc, le réalisateur joue son propre rôle, on le voit galérer face aux producteurs, aux comédiens, ses difficultés avec sa famille (où jouent sa propre femme et ses enfants), et quelques amis comédiens venus lui donner la réplique, comme Julie Gayet, Maurice Bénichou ou encore Emanuel Salinger, celui avec qui il perdra son pari de départ. Le résultat fait aussi bien penser à du Woody Allen, dans le sens où le réalisateur reprend des moments de sa propre vie, avec pas mal de judéité, mais il évoque aussi Nanni Moretti dans les scènes où il circule en scooter avec son casque rouge, qui est avant tout pour cacher sa bosse.


Sauf qu'en fait, ça n'est pas drôle, et j'ai rarement vu un acteur principal aussi sinistre que ce Renaud Cohen, qui n'a rien pour être aimé. On sent que le film a vraiment été tourné avec des bouts de ficelle, comme une question de survie, il y a quelques moments divertissants comme avec Julie Gayet qui reçoit un ex-compagnon (qui ne s'appelle pas François) oue les quelques scènes du film qu'il tourne qui font penser à du Michel Gondry dans le côté bordélique, mais le résultat est en fait consternant. Même si c'est très court, une comédie pas drôle est vraiment une souffrance, et d'ailleurs, depuis ce film-là, Renaud Cohen n'a plus tourné pour le cinéma, s'orientant vers des documentaires télévisés ; peut-être n'était-il pas fait pour le cinéma, ça arrive...

Boubakar
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le 15 déc. 2021

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