après Titanic, Abyss: Cameron pirate!
Cameron gros voleur !
En voyant Avatar pour la première fois au cinéma, je me suis dis "mince, le mec, il a créé un monde, j'en ai rêvé quand j'étais petite". Les mêmes créatures, les dragons, les chevaux, les pierres dans le ciel, à peu près tout y étais. Seulement voilà, je n'ai rien inventé, et monsieur Cameron non plus. J'ai retrouvé plus tard d'où me venait ses images, j'ai appris à dessiner avec un livre dans lequel se trouvait des illustrations d'un certain Roger Dean, tombé plus ou moins dans l'oubli à l'époque.
Mais en voyant Avatar pour la première fois, j'ai quand même été transportée dans ce monde qui m'avait tant fait rêver. Le voir transposé à l'écran, et pouvoir s'y émerger, quel bonheur. Les ficelles sont grosses, on parle d'un scénario tout piqué à Pocahontas, d'un hommage aux tribus indiennes, le tout lancé à coup de musiques indigènes. L'histoire est un peu cucul, mais elle est actuelle, tout comme un Roméo et Juliette à la sauce écolo.
J'avoue, ce film m'a déçue, mais à postériori. Plus je l'ai vu, plus j'ai été désenchantée.
Des faux raccords à la pelle, du patriotisme à la con, et surtout, le sosie de Franck Dubosc en méchant (je vous jure, quand vous y pensez vous ne pouvez pas vous retenir de rire à chacune de ses apparitions). Sans oublier le manichéisme à deux balles, bon sauvage vs méchants colons. De qui se moque-t'on? Les américains nous pondent un film bourré de patriotisme en faisant croire qu'en fait "les méchants c'est eux alors qu'en fait c'est eux les héros" (huuuum dur à suivre, ça sens la tactique n°35 du commando des marines ). Donc si l'on suit bien, la nature, c'est vachement bien, mais quand elle est sur une autre planète en fait!
Le grand regret quant à ce film, c'est vraiment l'hypocrise de Cameron, qui pense pouvoir piller des auteurs sans être inquiété une seconde (je parle de Dean mais allez aussi faire un tour du côté de la BD Sillage). Le public aussi a crié à la révolution: il est vrai que remplacer les petits hommes verts par de grands hommes bleus, ça ne peut que sortir d'une imagination carrément démesurée.
Bref, si James Cameron est un imposteur, on ne boude toutefois pas son plaisir devant les belles images et la jolie histoire (éculée certes) qui nous sont servies.
Je retiendrai Avatar plus pour la surprise de voir un partie de ce qui m'a longtemps inspirée mise à l'écran que pour l'originalité du film.
L'idée de faire passer le message de la préservation des ressources et des espèces au plus grand nombre est à souligner. Tout ça c'est bon pour la cause. La prochaine fois, on ajoute un scénar ORIGINAL et on enlève la propagande et ça sera 10/10.