Après Pinocchio et avant Blanche neige, ce bon vieux Walt nous a sorti un autre classique du dessin animé : Bambi.
Bambi est un film à la narration assez simple mais réfléchie; tiré d'un bouquin, l'auteur n'hésite pas à prendre des libertés et épurer la trame. Il n'hésite pas non plus à rompre la linéarité à l'aide de digressions poétiques et symphoniques.
L'animation des animaux est plus que réussie. Comme les auteurs l'expliquent dans les archives (voir bonus), ils ont réussi à trouver le juste milieu entre l'humanisation des animaux et leurs caractéristiques propres (quand Bambi apprend à marcher, c'est le côté animal qui est surexploité, mais lorsqu'il s'agit des scènes d'amour de Panpan et fleur, on est plutôt côté humain.
Enfin, sous le règne de Walt, il était impossible de trouver une bonne histoire sans que le graphisme ne soit impeccable. Ici les designers lorgnent du côté d'un certain expressionisme riche en couleur. Les décors sont d'un minimalisme déconcertant, et pourtant l'interaction entre ceux ci et les personnages fonctionnent. La palette de couleur est également très symbolique et très recherchée. A cela, ajoutez une symbiose adéquate avec une bande son riche (chants grégoriens pour identifier le vent, cimbales pour l'éclair,...) ; vous l'avez compris, Bambi est un véritable bijou d'inventivité.
Les bonus (les entretiens de l'équipe en pré-production du dessin animé superposés aux images comme s'il s'agissait d'un commentaire audio) sont hyper instructifs, avis aux scénaristes (l'on peut voir des idées qui prennent formes lors de conversation, certaines sont gardées d'autres rejetées; c'est fascinant)!
Bref un dessin animé qui paraîtra peut-être simple par rapport à ce qui sort aujourd'hui, mais personnellement je préfère une trame simple comme celle-ci où le sujet est exploité en profondeur.