Armé d'un féminisme mal placé (quid du vivre ensemble, à égalité?), de la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, et d'une grammaire cinématographique limitée, ce Barbie amuse parfois (merci Ryan Gosling), ennuie souvent (c'est long), est doté d'une esthétique réussie, mais fait surtout beaucoup de peine. Il n'y a aucun homme pour rattraper l'autre dans ce film, ce sont tous soient de gros connards, soient des crétins, les pères sont absents, inutiles, la famille parfaite est présentée monoparentale et matriarcale... les auteurs (américains) doivent vraiment être mal entourés et malheureux dans leur vie.
Le film affiche comme morale et conclusion qu'il n'est pas possible de vivre ensemble, et qu'autant que les femmes reproduisent ce qu'elles semblent subir unilatéralement de la part des hommes.
Ce type de message sans nuance est autant navrant qu'insupportable. C'est très américain. Et pour la première fois de ma vie ce qualificatif me semble véritablement empêcher de profiter d'un film: il semble qu'en ce moment aux Etats-Unis ce ne soit pas très fun et qu'on se livre à une véritable guerre des sexes (quand les pistes ne sont pas encore complètement brouillées sur ce terrain).
Bon bon bon.