Critique de Barry Lyndon par Rotten_Tomatoes
On se demande souvent comment faire pour reconnaître les chefs d'oeuvre. Quand on voit Barry Lyndon, on a aucun doute là-dessus : on le sait, c'est tout. Quand on connaît toute l'étendue du répertoire de Stanley Kubrick, aussi brillant qu'hétéroclite, on peut se douter que Barry Lyndon allait être une pièce maitresse du cinéma des années 70. Ici, à la manière d'un opéra en deux actes et avec des musiques aussi légères que brillantes (notamment la Sonate pour Violoncelle et Piano de Schubert, répétée plusieurs fois d'affilée tant aucun autre morceau ne pourrait mieux convenir au long-métrage, et sans oublier la célèbre Sarabande de Haendel), Kubrick va comter l'histoire de Barry Lyndon, jeune "fifou" irlandais, candide et gentilhomme. En omettant toutes les prouesses techniques, la fidélité historique passant par des décors et des costumes plus beaux les uns que les autres ainsi que les jeux d'acteurs époustoufflants, il convient de s'attarder plus en détail sur le coeur du film : son scénario. Et là, j'ai eu l'impression de retomber en enfance, comme si ma grand-mère venait de me border et s'était assise sur une chaise lit afin de me raconter l'histoire de Barry Lyndon. C'est cela la beauté de Kubrick. Il est capable de vous faire rêver alors même qu'il vous impose son style. Et vous êtes là, à sa merci, à la fois frêle et impatient de connaître la suite...