Au contraire des films précédents, Ari Aster m'a laissé de marbre face à ce Beau is Afraid.
Déjà j'ai un problème avec le choix de Joaquin Phoenix, qui joue toujours une variation du même rôle dans ses films.
Le film se veut plus complexe qu'il n'est puisque sa résolution apporte toutes les réponses. Mais c'est son début qui m'a flingué le reste du film. Toute la partie dans son appart aurait mérité le soin apporté en termes de récit qu'il y a dans le reste du film.
Absurde ? Réalité ? Imaginaire ? Rien ne permet de situer Beau dans un monde réel. Alors c'est certes voulu pour mettre en doute ce que voit Beau (vu qu'il semble avoir des problèmes de santé) mais ça en fait trop.
Et même si la suite se veut tout autant absurde, elle est beaucoup mieux construite.
J'ai eu du mal à éprouver quoi que ce soit pour Beau (déjà à cause du jeu de JP), tant le personnage ne présente aucune aspérité sur quoi se reposer. Sauf sur la fin.
Il est tellement trimballé qu'on suit sans réel intérêt les aventures. J'ai eu un regain d'intérêt sur le passage dans la forêt.
Bon puis 2h59, ça m'a forcément paru long quand on ne rentre pas dans le film. Alors attention, le film est encore une fois d'une classe en termes de réal, Aster maîtrise carrément et c'est un régal. Le film n'est sûrement pas mauvais (et au regard des critiques il ne l'est pas), je n'ai juste pas été emballé et emporté par la proposition.