Je t'aime mais je te quitte mais je reviens mais je te quitte - Fin

Tellement déçue de la chute du film. Mais tellement. Et pourtant, l'histoire partait bien.

Une Valérie Donzelli ravissante en femme enceinte, arborant parfaitement l'archétype du petit bout de femme parisienne désespérée et un peu conne. Un Jérémie Elkaîm, tout aussi paumé qu'elle.

Un mélange un peu bordélique à base de "Je t'aime moi non plus" - "Suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis", "Je t'aime mais je te quitte" -

Il le dit lui même au début du film "Je t'aime, mais je ne suis pas amoureux de toi". C'est surtout l'histoire d'un mec mal dans sa peau au possible qui ne sait pas ce qu'il veut, et qui est on ne peut plus incapable d'aimer sans faire et se faire du mal. Le mec s'accroche à une histoire qui devient de plus en plus désastreuse, à mesure que le film avance. Elle au moins est sensée, elle veut arrêter. Lui, s'enfonce encore plus dans le masochisme. Ça se dispute, ça s'embrasse, ça trompe dans tous les domaines et ça revient la queue entre les jambes. Bref, tout ça pour LA grosse dispute où il en vient à manquer d'étrangler sa femme - enceinte - devant ses amis, le refus perpétuel de ne pas la quitter, alors que son dégoût pour cette dernière, à fortiori avec sa progéniture dans le bide est palpable. L'Amour, a parfois cet aspect, certes.

Et la fin ? Valérie - Marie dans le film - qui part prendre l'air après la dispute dans la neige, au calme. Une musique qui s'enclenche.... et le générique de fin.

Comme ça. Sans explications. Sans pression. Bilan : tout juste la moyenne, car les personnages sont bien assimilés, autant dire que ça aide, quand les deux acteurs sont en couple dans la vraie vie. Mais niveau scénario, ça ne veut pas s'en sortir, ça vole bas, ça tient quelque chose de concret, mais c'est fade, sans intérêt surtout. Et c'est bien dommage. Encore un film où on reste bien sur sa faim. Deux personnes désespérées qui n'ont qu'à rester dans leur désespérance.

On part là dessus.