Au début ça commençait bien : j'ai pensé que le film allait nous emmener vers une histoire de désir empêché sur fond de religion, qu'on allait ressentir la lutte mentale des personnages pour résister à l'appel de la chair avec gros questionnements torturants et tout le tralala. J'aurais aimé que le film me frustre, qu'il soit tendu comme un string tout du long entre l'esprit / les croyances et le corps qu'on essaye de maîtriser, et qu'à la fin il n'y ait aucune scène érotique, juste la tension.


Mais non, finalement on a eu droit à ça : Benedetta est une nonne un peu coconne qui pense être mariée à Jésus : elle le voit dans ses rêves et court vers lui telle Laura Ingalls dans la petite maison dans la prairie avec un air benêt. Bartholomea, une jeune petite nonne débarque alors au couvent : elle a très envie de voir les seins de Benedetta et insiste comme une lourdasse. Un jour pendant la messe, elle va même jusqu'à doigter vite fait Benedetta par surprise qui se dit alors "ohlala c'est trop bon en fait de se faire harceler, tu viens on baise ?". Benedetta découvre alors que prier c'est chiant, mais qu'un petite orgasme ça fait toujours plaisir (si Dieu le veut). Les deux nonnes cochonnes s'amusent alors comme des petites folles et se fabriquent même un gode à partir d'une statuette de la Vierge Marie parce que juste les doigts de Bartholomea "ça va pas assez loin" bien sûr (wah Paul t'es trop fort ! Tu mets des lesbiennes dans ton film mais tu peux pas t'empêcher de rajouter un truc phallique sinon c'est pas assez bandant pour toi, zut alors). Ensuite la vieille bique jouée par Charlotte Rampling regarde par un trou de souris les galipettes des deux nonnes cochonnes et va les dénoncer parce que ça lui a fait mouiller sa culotte en toile de jute et c'est tout bizarre la première fois même à 70 ans. Bartholomea est torturée, Benedetta annonce la peste sur toute la ville avec une voix de Robocop, manque de se faire crâmer sur le bûcher mais finalement finit tranquillou dans une grange à la campagne avec Bartholomea (toutes les deux à poil bien sûr parce que Paul n'avait pas fini de se palucher). Et à la toute fin :


- "non Benedetta ne pars pas je t'aime !"

- "je suis l'élue je dois partir !"

- ouin ouin ouin


(j'aurais aimé voir la petite fessée finale sur le cul de Bartholomea, ça ne m'aurait même pas étonnée tant que ça... mais encore une fois : déception !)

Abigail
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le 3 juil. 2022

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Abigail

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