Une troupe de colons est décimée par des hors-la-loi, laissant pour seule survivante une femme enceinte, qui perdra la vie en couches et dont le fils sera recueilli par un chef indien. Devenu adulte, cet indien blond surnommé Shining sky convoite une jeune femme elle aussi indienne, mais va devoir faire face à l'autre fils du chef.


Bianco Apache a été tourné en même temps que Scalps, dans les mêmes décors (d'où l'utilisation de la même ville), et aussi la même actrice principale, à savoir Lola Forner : c'est ce qu'on appelle faire d'une pierre deux coups ! Et pourtant, ça n'a pas empêché Bruno Mattei et Claudio Fragasso de faire là aussi un très bon film, plus ambitieux qu'on peut le croire, car en dépit de mon résumé, c'est un histoire qui va sur le temps, avec cet indien blond, joué par Sebastian Harrison (le fils de Richard, le roi des ninjas !), qui porte en lui le fardeau d'une épouvantable destinée, ce qu'on nous fait comprendre avec des plans de vautours planant sur lui. Bon, il faut dire qu'on ne suit pas vraiment le film pour cet acteur-là, qui a pris de sacrés coups de soleil tant il joue torse nu sous une chaleur de plomb, mais il faut dire qu'il ressemble plus à une poupée Big Jim qu'à une personne réellement expressive. La seule personne qui se détache est Lola Forner (dont j'ai appris qu'elle a tourné auparavant trois films avec Jackie Chan !), qui joue encore une fois une Indienne éternellement éprise de ce bellâtre blond à qui elle voue un amour éternel parce qu'il l'a forcée à l'embrasser. Pas très 2021, ça... Elle porte malgré elle la destinée de son amant, notamment lors de la dernière partie, noire à souhait.


Malgré quelques plans foireux ça et là, dont des couteaux en plastique ou des gens qui meurent plusieurs fois, car il faut recycler les figurants, Bianco Apache a été une très bonne surprise, car loin de se moquer du genre Western, il lui apporte en fin de compte, tout comme Scalps, d'un respect évident en se plaçant du point de vue de l'Indien.

Boubakar
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le 21 avr. 2021

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