Bon je dois l'avouer j'étais assez impatient de voir ce film, et ce depuis qu'il avait été annoncé, il y a un an et demi de ça. Amy Adams et Christoph Waltz dirigés par Tim Burton racontant l'histoire de Margaret Keane, c'était quatre bonnes raisons d'accrocher l'oreille du fanboy que je suis.
À plus forte raison depuis que les premières bandes-annonces sont sorties, et qu'elles annonçaient "le meilleur Burton depuis des années".
Alors voilà, sans hésiter en sortant de la salle, c'est effectivement le meilleur Burton depuis Big Fish (À l'exception peut-être de son Frankenweenie de 2012). Malheureusement, ça en fait pas pour autant un très bon film.
J'ai beaucoup apprécié de retrouver l'esthétique de Edward Scissorhands dans Big Eyes, et quand je dis retrouver, c'est que Burton s'est beaucoup auto-référencé dans ce film, pour preuve son tout premier plan passé le générique, qui est exactement le même que le plan d'ouverture sur une banlieue américaine très pastelisée dans Edward. C'est peut-être parce que je l'ai beaucoup revu récemment, mais j'y ai vraiment vu des références à cet univers.
Malheureusement, c'est le même univers sans la dimension fantastique, et l'histoire, aussi incroyable qu'elle soit, n'arrive pas à prendre de relief dans les mains de Burton.
L'alchimie entre l'histoire de Margaret Keane, les très bonnes performances d'Amy Adams et Christoph Waltz, et l'esthétique de Burton pourtant très inspirée des Big Eyes, ne prend pas, et livre un film tout juste sympathique, agréable à voir une fois (même si un peu long) mais sans potentiel de re-visionnage.
On y déplore l'absence de Danny Elfman (Que celui qui l'a entendu durant le film me jette la première pierre).
Le casting des seconds rôle est très effacé (Danny Huston et Jason Schwartzman doivent totaliser une douzaine de répliques à deux). Petite mention à la jeune actrice Delaney Raye pour son premier rôle ici, elle a un regard de fou excellemment bien trouvé pour l'occasion du film. J'suis prêt à parier que dans 5-6 ans on la retrouve avec un rôle d'ado dérangée dans un Burton.
Bref, Big Eyes ou pas, ils n'ont pas été plus gros que le ventre, je suis resté sur ma faim après ma séance
(Allez ce jeu de mot pourri va bien m'apporter quelques likes sur cette critique)