Le Pathos Mexicain a encore frappé. En a mis plein la vue à un max de gens, des cinéphages, des cinéphiles de SC ou d'ailleurs, sans oublier des membres de l' académie des Oscars.( là ça commence à sentir le roussi )
Il a vu grand, cherchant à tout prix la rédemption cinématographique, tant son crédit était entamé, par excès d'égotisme forcené.
Pour être raccord, je vais me la jouer moi aussi, happy few, qui peut se targuer d'avoir vu au ciné son premier long, les amours chiennes. Une bonne claque, esthétique, hystérique dans ma gueule, une bande d'inconnus me raflant, m'embarquant dans cette œuvre fort travaillée, fort torturée.


Déjà à l' époque Inarritu et son compère Arriaga ne se prenaient pas pour de la merde, et le premier nommé avait su tirer parti de ce que lui apporta le second.


Puis l'homme oiseau mexicain prit son envol, direction, une carrière d'artiste international de haut vol.


Son art du rebond est incontestable après quelques films insuffisamment rentables , tout comme il est incontestable qu'il a mis beaucoup de lui-même dans la dramaturgie, la mise en scène, ce parti pris de pseudo film plan-séquence, sans oublier le birdman! Ce qui confère au moins au film une aura artistique.


Mais permettez-moi de ne pas avoir été abusé par les artifices du show; Car c'est aussi du show, du show sur les coulisses de la création, d'un théâtre.
Show off dirait les américains.
Barrococo venu des tréfonds de la culture mexicaine, vieux fond catholique de la culpabilité et de la redemption superposé au gout du grandiose et du sang des aztèques. Ah le sacrifice en spectacle!


Pour un amoureux du théâtre comme moi, il y avait vraiment quelque chose de superficiel, d'insincère à se servir du théâtre pour parler de Lui.


Étrangement pour moi, ce fut l'acteur qui en fait trop, joué par Norton, qui me toucha plus que le Birdman. Je ne me l'explique pas. Peut être une bizarrerie dont je rejetterai la faute sur Inarritu, avec la mauvaise foi qui me caractérise.


Autre étrangeté, alors que tout est fait pour annihiler nos facultés de penser dans ce film, j'ai passé mon temps à analyser, décortiquer ce que je voyais, comme si j'attendais plus de ce que l'on promettait comme un chef d'oeuvre.


Difficulté à recevoir un film tant on est gonflé d'attente par les critiques qui nous somment ou nous invitent à participer à la fête.( Celle-ci s'est estompée avec le temps, le plus agaçant se dissout derrière le meilleur )


Sur les coulisses du monde du théâtre, je ne saurai trop vous conseiller ce chef d'oeuvre oublié de La Cava ( autre victime du système hollywoodien ) : Pension d'artistes.


http://www.senscritique.com/film/Pension_d_artistes/critique/63937952

PhyleasFogg
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste films vus au cinéma en 2015

Créée

le 27 févr. 2015

Critique lue 223 fois

3 j'aime

PhyleasFogg

Écrit par

Critique lue 223 fois

3

D'autres avis sur Birdman

Birdman
JimBo_Lebowski
7

Rise Like a Phoenix

Iñárritu est sans aucun doute un réalisateur de talent, il suffit de jeter un œil à sa filmographie, selon moi il n’a jamais fait de mauvais film, de "Babel" à "Biutiful" on passe de l’excellence au...

le 12 févr. 2015

143 j'aime

16

Birdman
Morrinson
5

Batman, évidemment

"Birdman", le film sur cet acteur en pleine rédemption à Broadway, des années après la gloire du super-héros qu'il incarnait, n'est pas si mal. Il ose, il expérimente, il questionne, pas toujours...

le 10 janv. 2015

138 j'aime

21

Birdman
Sergent_Pepper
4

Opening fight.

La promotion de Birdman était une double fausse piste. La bande-annonce se concentre avant tout sur les fantasmes blockbusteriens du personnage principal, qui n’occupent finalement qu’une portion...

le 6 févr. 2015

130 j'aime

45

Du même critique

Les Enfants du paradis
PhyleasFogg
10

Sur le boulevard du crime, vous vous promenez, et tombez amoureux d'une fleur, Garance

Sur le boulevard du crime, vous vous promenez, et tombez amoureux d'une fleur, Garance. Il y a Baptiste, le mime enfant de la lune, tellement fou d' amour qu'il n'ose cueillir la fleur... Frédéric...

le 10 févr. 2013

71 j'aime

15

Chantons sous la pluie
PhyleasFogg
10

Make 'em laugh Make 'em laugh Don't you know everyone wants to laugh?

Qui peut résister à "Singing in the rain" ? Qui peut rester hermétique à ce film qui vous entraine, vous endiable, vous charme et à la fin vous terrasse de joie. Je me souviens encore de la stupeur...

le 25 juin 2013

64 j'aime

18

Timbuktu
PhyleasFogg
8

Mea culpa ou savoir accueillir un film pour ce qu'il est.

Longtemps je me suis gardé de rédiger une critique à ce film. Le parti pris du cinéaste, qui de la dérision, à la folle poésie, finissait en mélodrame, échappait en partie à mon entendement. Je l'...

le 21 févr. 2015

58 j'aime

15