C'est vraiment pas mal, Birds of Prey. Mais vraiment. Même si on pouvait craindre le pire car étant présenté comme une suite à Suicide Squad, finalement j'ai été assez content de ce que j'ai vu. Même si ne mettre "que" 6 veut dire aussi que le film a quand même des défauts.
Donc, Harley Quinn s'est séparée du Joker. Et une des forces du film, c'est justement, qu'elle ne cherche pas à revenir vers lui (bien que, comme elle le dise elle-même, ça n'avait pas que des inconvénients d'être à ses côtés), mais qu'elle cherche surtout à s'émanciper. Et on ne peut pas reprocher ça au film. Que Harley Quinn, reine du crime à Gotham, cherche à vivre sa propre vie de façon déjantée, c'est même une très bonne idée. Le film cherche justement à exploiter à fond se concept de femmes libres et indépendantes. De l'autre côté du spectre, c'est-à-dire du bon côté de la loi, nous avons Renée Montoya, inspectrice de police brillante mais qui n'est pas reconnue par ses collègues masculins.
Si je devais résumer le film, je dirais qu'il est un généreux bonbon dans l'esprit cartoon pop et coloré, pas du grand cinéma, mais qui revendique son côté chien fou, un "girl power" movie bien énervé avec des scènes d'action jouissives. Le dernier acte est vraiment pas mal, même si la dernière partie contre le méchant, incarné par Ewan Mc Gregor, est vite expédiée.
Malgré tout ça, les défauts du film sautent également aux yeux : le premier est la sous-exploitation de certains personnages. Huntress apparaît très tard et est surtout utile pour le combat de fin, donnant l'impression qu'elle a été ajoutée à la va-vite. L'opposition entre Quinn/Montoya, les deux fils rouges du long-métrage, aurait également pu être mieux travaillée.
Il y a aussi de grosses facilité scénaristiques, mais quel film de ce genre n'en a pas ?
Parce que Birds of Prey s'avère divertissant, avec des actrices qui semblent s'y amuser. De fait, le spectateur s'amuse aussi, notamment avec une Margot Robie qui tient le film à bout de bras et nous entraîne dans ses délires. On rigole aussi parfois.
Rien d'extraordinaire côté réalisation, même si le fait de le raconter sous forme de flashbacks permet l'insertion d'éléments très cartoon, ce n'est pas le DC du siècle non plus. Juste des filles qui s'éclatent, et un bon film au final, comme un joli feu d'artifices, et qui ne revendique que ce qu'il nous montre à voir. Ni plus, ni moins.

Julius
6
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le 10 févr. 2020

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Julius

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