Un polar lénifiant aux relents de téléfilm

Eddy Matalon s’était fait une spécialité dans les années 60, celle de réaliser des court-métrages musicaux pour Scopitone (sorte de jukebox associant l’image et le son), pour de grands artistes tels que Gainsbourg & Bardot.


Après s’être fait la main avec un polar (Le chien fou - 1966), il se lance dans le porno derrière le pseudonyme de Jack Angel et réalisera La bête à plaisir (1975) ou encore La chatte sans pudeur (1975), avant de revenir au cinéma dit « traditionnel » en réalisant une comédie franchouillarde (Prends ton passe-montagne, on va à la plage - 1983).


Entre-temps, il réalisera Black-Out à New York (1978), une petite coproduction canado-française réalisée en 1977, profitant du vrai blackout qui avait lieu à New-York pour surfer sur l’actualité. Remettons-nous dans le contexte, la canicule s’abat sur N.Y., provoquant une coupure de courant les 13 & 14 juillet 1977. Plusieurs quartiers de la ville sont alors plongés dans le noir, provoquant près d’un millier d’incendies, un nombre incalculable de pillages, d’innombrables policiers blessés et entre 3 & 4 mille personnes derrières les verrous. Eddy Matalon s’en inspire et modifie son scénario à l’arrache et se lance dans le tournage du film.


Il en résulte un polar lénifiant aux relents de téléfilm et tellement mal réalisé que l’on se demande encore si un chef op’ était présent lors du tournage. L’image est crade et la lumière aux abonnés absents, on y voit très mal, ce qui pose clairement un souci dans un film où les ¾ se déroulent dans l’obscurité…


A la distribution, on retrouve un casting franco/américain (coprod’ oblige), avec notamment James Mitchum (fils de Robert Mitchum), Robert Carradine et le français Jean-Pierre Aumont. Pour la petite anecdote, le film a été coproduit par Ivan Reitman (S.O.S fantômes - 1984) via sa société Cinepix.


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le 11 déc. 2020

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