Carton-pâte et papier mâché.
Avant que vous vous offusquiez de cette note, certes basse, n'oubliez pas qu'il s'agit d'un simple avis parmi tant d'autres, et qui plus est celui d'un retardataire de 2013. Ceci étant dit, je m'explique.
Déjà, les décors souffrent clairement de leur âge. Les panoramas avec un ciel monochrome font maquette à 2 kilomètres à la ronde, la texture du plastique en est même palpable. Les divers éléments futuristes comme les voitures font en réalité très kitsch, et très surfaits, avec leurs petits ajouts par-dessus qui clignotent. Oui je sais, il faut remettre le film dans son contexte, mais quand même, ça a au minimum pris un bon gros coup de vieux au cul. Je n'y ai pas cru. Disons-le franchement, a aucun moment je ne me suis senti dans le futur, mais plutôt dans un espèce de passé façon années 60 avec les objets étranges qui faisaient fureur à l'époque.
Et même si je reconnais qu'on tient là un très bon grand méchant, je trouve que le reste ne suit pas non plus. Les musiques de jazz façon film porno archaïque sont assez déroutantes, et encore plus dans la scène du "viol consentant" comme j'aime l'appeller. Les coiffures n'hésitent pas non plus à nous rappeler que le futur est quand même sacrément vieillot, et l'intrigue survole un peu les grands méchants, ce qui est franchement dommage car la scène d'intro donne furieusement envie de se plonger dans cet univers de bon coeur, avant de ressortir en vitesse parce que l'eau est sacrément glacée.
Est-ce de ma faute ? Aurais-je eu un avis différent dans d'autres circonstances ? Peut-être, mais quoi qu'il en soit, Blade Runner en 2013, ça ne marche pas dans mon cas, et c'est bien dommage.