Body Trash
4.8
Body Trash

Film de Philip Brophy (1993)

Le film fourmille d’idées mais on ne sait jamais dans quel sens les prendre (…) un film trash mais b

Un scientifique psychopathe se sert des habitants de Peebles Court (une paisible bourgade dans la banlieue de Melbourne en Australie) pour tester à leurs insu une nouvelle drogue de synthèse. Sauf que rapidement, les habitants vont développer des effets secondaires insoupçonnés…


Premier et unique long-métrage pour Philip Brophy qui réalise ici un film trash, alternant entre la comédie & l’horreur gore. Dans la droite lignée de films tels que Street Trash (1986) & Braindead (1992), le film enchaîne pendant 80min les images crades, alternant mutations & fluides corporels. Dans la droite lignée de son moyen-métrage Salt, Saliva, Sperm and Sweat (1988), le réalisateur prend un malin plaisir à filmer les effets secondaires de ce mystérieux produit déclenchants d’horribles transformations chez les sujets. Cela se fait en trois phases, en 1er : la phase hallucinogène, en 2ème : la phase glandulaire et en 3ème : la phase dite de liquéfaction de l’organisme (donnant droit à d’innombrables séquences trashs,


telles que des hallucinations, des cordes vocales tueuses, un placenta qui dévore un fœtus, un enrhumé qui se noie dans son propre mucus, des corps en liquéfaction, l’explosion d’un pénis suite à une érection trop vigoureuse, …).


Mais il ne suffit pas de mettre en scène des séquences trashs pour pleinement réussir un film et Philip Brophy va en faire les frais. Son film s’avère assez difficile à suivre tant ce dernier est dénué de fil conducteur, comme s’il y avait plusieurs films dans le film. Comme en atteste la séquence chez les rednecks (une famille de dégénérés consanguins dont la fille est non seulement difforme, mais aussi une nymphomane cannibale !). Cette parenthèse qui oscille entre Massacre à la tronçonneuse (1974) & La Colline a des yeux (1977) est en total décalage avec le reste du film. A côté de cela, on a droit à un enfant qui fait du skate et va en faire les frais


(il se retrouve avec le visage en lambeau)


ou ces espèces de bodybuildés sous stéroïdes et à la voix de castra (imaginez une montagne de muscles avec la voix d’un enfant de 9ans). Clairement, le film fourmille d’idées mais on ne sait jamais dans quel sens les prendre, à quoi les rattacher, si elles ont un lien entre elles ou non.


Body Trash (1993) est une Série B qui a le mérite de ne pas mentir sur la marchandise, si vous êtes venu voir un film crade, vous y trouverez votre compte. Par contre, pour ce qui est d’une quelconque logique scénaristique, c’est loupé. D’autant plus que Philip Brophy est un touche-à-tout et qu’il assure aussi l’écriture du scénario et la musique (qui oscille entre la transe et l’électro abjecte). Peut-être aurait-il été judicieux de ne pas multiplier les casquettes et de se focaliser sur une tâche à la fois ?


(critique rédigée en 2010, réactualisée en 2021)


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le 9 mars 2021

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