Le droit de tuer

Un cow-boy, incarné par Gregory Peck, arrive dans une village où vont être pendus quatre hommes. On apprend au fur et à mesure que ceux-ci sont responsables du viol et du meurtre de sa femme et qu'il veut assister à leur exécution. Or, ils vont réussir à s'échapper, et il va se mettre à leur poursuite.

Dans un thème souvent utilisé dans le western qui est celui de la vengeance, on a là un titre réussi, qui tient aussi énormément au jeu de Gregory Peck, qui est loin d'être une machine à tuer, mais qui est plus complexe qu'il n'y parait. Notamment sur son rapport à ces quatre hommes, dont on en connaitra trois d'entre eux, Stephen Boyd, Lee Van Cleef et Henry Silva, le dernier étant en quelque sorte la clé de l'histoire, à ne pas dévoiler.

Seulement, on voit que le réalisateur Henry King, accompagné de son scénariste Philip Yordan, n'ont pas pu aller au bout de leurs ambitions, avec notamment cette fin qui gâche peut-être un peu la noirceur générale de l'histoire. Disons qu'on peut arrêter le film trois minutes avant la fin pour en garder quelque chose de fort. Quant à la présence de l'actrice anglaise Joan Collins, vraiment trop jeune dans le rôle d'une propriétaire d'un ranch, j'avoue être perplexe...

Mais, pour rester sur le positif, je suis agréablement surpris de cette ambiance, où les rencontres entre Gregory Peck, la droiture même, et ses poursuivants sont souvent montrées de manière violente, car à ce moment-là, l'homme est un loup pour l'homme. En tout cas, malgré ce petit grief final, Bravados n'a pas été un succès, sans doute à cause de cette noirceur, et de la peur de voir Gregory Peck en justicier sans foi ni noi, alors que c'est plus subtil que ça, mais c'est néanmoins de la belle ouvrage.