A l'inverse de Star Wars qui, sur la base de ses films, a su créer tout un univers décliné en jouets et autres produits dérivés, Transformers fait partie de ces franchises qui ont profité du succès d'une gamme de jouets pour les adapter en long métrage. Force est de constater que ces motivations mercantiles pouvaient facilement prendre le dessus sur l'intérêt des films, condamnés à n'être, en quelque sorte, qu'un support publicitaire assurant les arrières d'un Steven Spielberg moins inspiré comme producteur que réalisateur. Celui-ci s'étant par ailleurs dédouané de tout complexe vis à vis de la culture geek, qu'il alimente lui-même, avec son récent Ready Player-One.
Profitant de l'élan de ce dernier métrage, le film s'appuie de la même manière sur la nostalgie des années 80, période de gloire des Transformers, jouets versatiles à grand succès issus d'un créateur japonais, qui furent immédiatement suivis de dessins animés et même d'une série de comics Marvel (je n'ose espérer un crossover avec les Avengers, du moins pas sur grand écran). Un documentaire Netflix nous explique, par ailleurs, de quelle manière surprenante ces robots ont envahi la culture populaire.
Bumblebee cible manifestement deux générations et nous replonge dans cette période bénite, avec une histoire plutôt naïve et convenue, mais cherche à nous réconcilier avec ce cinéma popcorn décomplexé, qu'on avale comme une glace à la vanille. Bien sûr, on appréciera tous les clins d'œil musicaux et objets propres aux 80's, ce qui ajoutera au capital sympathie de ce divertissement coloré. Si par mégarde, vous vous êtes égaré dans cette salle obscure et êtes totalement hermétique aux expressions faciales de ces Autobots et autres Decepticons, rassurez-vous, vos enfants vont les adorer. Easter egg en prime, L'héroïne arbore un T-shirt BFG...