Un ballon qui fait pschhhhh...

J'avais beaucoup aimé le premier chapitre de Ça. Son portrait sincère et tendre de l'adolescence de la fin des années 80 m'avait eu par surprise.
J'ai moins été impressionné par contre, quand aux scènes pures d'epouvante, en majorité, somme toutes génériques.
Malheureusement, Andy Muschietti a préféré miser a fond les ballons sur ces dernieres.
Ça Chapitre 2 empilé les scènes fonctionnant toutes sur le même schéma : quelque chose se cache dans le noir ou sous quelque chose, et quelques secondes plus tard, o surprise, il s'agit de Penny-wise qui prend automatiquement la forme d'une créature CG dont on se fout éperdument.
Ce procédé tolérable dans la première heure finit éventuellement par nous user a la corde, tant la production s'obstine a n'offrir que cela a son public.
Le résultat finit fatalement par épouser la trajectoire de ce que propose le cinéma d'horreur aujourd'hui : a savoir du film d'action avec des jumpscares.
Mais c'est sur le comique que le film entre dans le championnat de lever de sourcils.
Quid de Bill Hader tuant un homme en lui aplatissant une hache dans le crâne et qui sort une One liner dans la foulée ?
Ou James Ransone recevant un vomi surprise sur le Angel in the Morning de la BO de Deadpool ?
Et quand aux personnages, la mayonnaise ne prend pas aussi bien.
Certains bénéficient d'une écriture tellement bâclée, comme pour Beverly et son prologue, que le film tel Jean Vincent Placé, avance ivre et manque une vingtaine de fois en titubant de s'écraser contre le bitume.
Heureusement le film bénéficie d'un casting quatre étoiles qui arrive a limiter la casse.
Et surtout des adolescents du premier, volant au secours d'une suite qui patine a se redresser sans eux.
Ça Chapitre 2 n'est pas décevant.
C'est la somme de tous les mauvais souvenirs du premier revenant la surface et grossissant a l'extrême comme des métastases.
Fallait que je m'y attende pour ce retour a Derry...