Candyman 3 : Le Jour des morts
3.3
Candyman 3 : Le Jour des morts

Film DTV (direct-to-video) de Turi Meyer (1999)

Au pays des blondes siliconées, Candyman a trouvé une perle

Il est votre passé, votre présent, votre avenir, et son sang ! Candyman revient pour une troisième et dernière fois. Changement de réalisateur, changement d’ambiance, notre boogeyman toujours interprété par Tony Todd a changé sa façon d’entrer en scène et attaquer ses victimes puisque maintenant, il envoi ses abeilles faire le sale boulot. Sa nouvelle victime, son arrière-arrière petite fille aux formes très généreuses. Trop généreuse….


Troisième et dernier chapitre : La mort d'un mythe ?


Quand un nouvel opus d’une franchise à succès sort directement en vidéo, c’est que déjà c’est mauvais signe. Candyman, après un épisode 2 un poil moins bon que son prédécesseur, est tombé en plein dans le monde cruel des DTV. Turi Meyer a décidé de détruire en un seul film la franchise des Candyman. Ce troisième opus a tout de ce qu’il y a de plus mauvais dans les DTV et les suites, atteignant les sommets de la bêtise. Juste cette scène où notre héroïne fait un pique nique sur la tombe de sa mère avec son amoureux, en dit long sur la logique entourant et le film, et les scénaristes.


Une mauvaise blague ? Toute personne saine d’esprit se poserait cette question. Le générique par exemple en tient une sacré couche. Pour le coup, on passe la musique gothique. Par contre les plans multiples virevoltants sur…le crochet de Candyman là NON. Franchement, en 2 secondes t’as déjà fait le tour de l’objet, MAIS NON, faut faire durer. Pourquoi ? Manque d’imagination ? Tentative de vente de l’objet qui finira dans un téléachat ? Et la suite ? Elle ne fait pas mieux. Les fautes grossières s’accumulent à mesure où l’on avance dans le film et tout ce qu’on connaissait des autres opus n’existe plus.


Commençons par l’actrice choisie pour interpréter l’héroïne de notre histoire, Donna D'Errico, qui n’est autre qu’une des actrices de la série que Chandler Bing ne regardait que pour le scénario : Alerte à Malibu. En seulement une seule scène, celle de sa première apparition, on sait que question acting, ça va très vite se limiter à des hurlements, seules expressions que l’actrice inexpressive sera capable vous offrir. Physiquement, bienvenue dans le monde des bimbos gourdasses hyper clichés.


Notre blonde de corps et d’esprit, pour compenser son piètre jeu (mention aux expressions faciales de stupéfaction et de peur), de toute sa garde-robe, elle ne possède que des décolletés moulants, juste pour que vous puissiez plonger les yeux dans son décolleté affriolant. Pervers ou pas, impossible d’en réchappé à cause des plans utilisés. Et elle en rajoute une couche la vilaine en croisant les bras…souvent, histoire de montrer qu’il y a du monde au balcon (et qu’il faut que tu regardes) et qu’ils n’attendent que toi. C’est tellement visible que même un moine ne pourrait pas s’empêcher de regarder. Donna D’Errico, on aurait pu la remplacer par une paire de seins, ça aurait eu le même résultat.


Une héroïne déjà hyper cliché, hum j’ai hâte de voir la suite, tout en me disant que Tony Todd va peut être réussir à relever un peu le niveau de tout ça. Et bien non, notre pauvre Tony Todd, il a accepté de jouer dans le film surement par respect pour ces fans (oui, ça existe les acteurs sympa). C’est tout. Le boogeyman que nous connaissions tous n’est plus, devenu un méchant de seconde zone pour lequel on n’éprouve même plus une once d’empathie.


Mention aux dialogues incompréhensibles de notre personnage lors des voix off et à l’intelligence des personnages (la copine de Caroline qui répète 4 fois Candyman devant une glace et lui sort un "tu vois ça marche pas" sachant qu’il faut le prononcer 5 fois). Ajoutez à ça des musiques et effets spéciaux tous pourris (le seul effet étant potable : celui d’une abeille sortant d’un jaune d’œuf...YOUPI), on peut dire que ce troisième épisode a définitivement la ferme intention de détruire à lui tout seul la franchise.


Croyez en lui sinon…


Candyman 3, on ne sait pas ce qu’il a à nous proposer de nouveau et en plus, il joue dans la redite en nous racontant une énième fois l’origine story de son antagoniste et nous présenter une énième descendante. On peut aller encore plus loin si on fait toute la génération des Robitaille. Comme pour ces prédécesseurs, on sent qu’on a exploité le concept jusqu’au bout.


Turi Meyer, thriller, drame et horreur, il pioche un peu partout et sème tout ça dans son film histoire de nous montrer qu’il se fou pas de nous, qu’il y a vraiment un scénario qui a été rédiger pendant plusieurs mois. Manquer. C’est pas vraiment un drame psychologique, pas une véritable enquête policière, et ça enchaine les incohérences (Candyman étant supposé être définitivement mort dans l’épisode 2..PIRE l’épisode 1). Oui, Candyman 3 n'a clairement rien à raconter. La suite totalement opportuniste se servant du succès des films précédents pour amasser de l'argent.


Un carnage où on a la désagréable sensation qu’on se fou de nous. N’espérez pas trouver au moins votre compte coté ambiance et musiques. Dites au revoir à la poésie macabre, dites au revoir à la magnifique bande son oppressante de Philipp Glass, à l'ambiance malsaine et glauque dénonçant le racisme, l’intégration et la différence. Candyman 3 se tourne vers du slasher bête comme ces pieds avec une héroïne engagée juste parce qu'elle rameutera les prépubères et autres pervers.



On dit que la haine qui avait tué le jeune artiste aurait créée une
sorte de démon. La haine engendre la haine et le mal nourrit le mal.
Cet homme qui était la gentillesse personnifiée eu une haine assez
puissante une fois mort pour le ramener sur Terre afin de réclamer ce
qu’on lui avait prit.



Au final, Candyman 3 vous ferait pleurer des larmes de sang s’il le pouvait. Du sous produit flagrant créé uniquement pour faire de l'argent. Intrigue inintéressante, héroïne superficielle, notre franchise malsaine et poétique vient de tomber en plein dans le slasher pour ados décérébrés avec des scènes gores vues et revues (bidons transpercés et gorges tranchées, que d’originalité !), du cliché sur la culture Mexicaine, une mise en scène donnant l’impression de voir un téléfilm érotique où on fait l’amour en jogging, des acteurs et actrices pires que médiocres, de l’ennui, de l’ennui et encore de l’ennui. Ne vous faites pas de mal, évitez cet opus, partez sur une bonne note avec l’épisode 2.

Jay77
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le 12 déc. 2018

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Jay77

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