La phase 3 du Marvel universe a enfin débuté ! Et autant dire qu'il ne fait pas bon vivre pour les super-héros. Tiré des comics éponymes, Captain America : Civil War voit les Avengers divisés suite à la signature d'une loi qui ne plaît pas à tout le monde. Blockbuster à la mise en scène plate, le film impressionne par ses séquences de bravoures et l'apparition de ses nouveaux personnages.
Alors que Captain America et son équipe d'Avengers (Chris Evans) causent des dégâts collatéraux importants lors d'une mission, le gouvernement décide d'adopter le Registration Act, une loi permettant de surveiller et de contrôler les super héros. Tony Stark voit ses accords d'un bon œil, contrairement au Cap. La scission entre les super-héros devient inévitable...
Marvel : 1 DC : 0
Au tour de Marvel d'organiser un concours de mandales entre ses super héros, divisés en deux camps menés par le Cap et Iron Man. Captain America : Civil War a finalement la chance de sortir 1 mois après le choc en toc Batman V Superman tant le film réussit là où son concurrent DC s'est royalement planté. Non pas que le blockbuster soit une réussite totale mais au moins le spectateur prend un peu plus son pied devant le spectacle proposé.
Tout simplement parce que Captain America : Civil War ne se prend pas toujours au sérieux. Nos héros se vannent au gré des torgnoles, accentuant leur complicité mais aussi leur humanité. Une condition essentielle pour que le spectateur parvienne à s'identifier. Avec cet humour omniprésent, le film se rapproche plus de l'objet fun qu'était Avengers, laissant un peu de côté l'ambiance plus sombre de L’Ère d'Ultron. D'où le plaisir immédiat devant la séquence d'affrontement entre les deux clans.
"LE" moment fort de Captain America : Civil War, la bataille rangée entre les 12 Avengers justifie à elle seule l'existence du film. Effets spéciaux spectaculaires, effets de surprise et destruction massive, la scène satisfait notre âme de geek en nous en mettant plein les mirettes. Les frères Russo évitent une séquence bordélique, mariant habilement les différents pouvoirs des super héros. L'entrée d'Ant-Man dans la partie donne à voir des idées visuelles bluffantes, nous laissant penser que le personnage vaut le détour quand il rejoint une équipe plutôt que lors de ses aventures solo. Les autres bonnes surprises se trouvent dans les premières apparitions de Spiderman et Black Panther dans l'écurie Marvel. Drôle, enfantin et fan d'Iron Man et Captain America, le nouveau Peter Parker fait des étincelles grâce à la prestation d'un Tom Holland qui apporte un vent de fraîcheur à l'homme araignée. Quant au roi guerrier du Bostwanga, il faut lui reconnaître une certaine classe et une caractérisation qui annonce de bonnes choses pour son film prévu en 2018.
Pas si "Marvellous"
Mais alors pourquoi ressort-ton de la salle sans réellement être enjoué ? Il faut bien l'avouer, excepté cette séquence, Captain America : Civil War ne propose pas grand-chose et on s'ennuie ferme dans son introduction de plus d'1h. Comme Captain America : Le Soldat de l'Hiver, le film s'enlise dans une histoire de complot qui n'intéresse pas grand monde, oubliant de développer le plus important : la signature de la loi. Les comics Civil War prenait le temps de montrer comment ces accords ont bouleversé la vie des super héros, les amenant à s'affronter. Ici, les causes sont vite pliées pour laisser plage au déluge de baston et au plan machiavélique de Zemo (Daniel Brühl) pour se venger des Avengers. Dommage, car l'opposition entre Steve Rogers et Tony Stark est digne d'une vraie tragédie. Le Cap ne pouvant abandonner son meilleur ami aux mains d'un Iron Man avide de vengeance et dans l'impossibilité de pardonner les mensonges passés de son ancien camarade. La mise en scène des frères Russo ne permet pas de sauver les meubles. Hystérique dans les scènes de corps à corps, plan plan dans les séquences de dialogues, la réalisation est sans saveur, manquant cruellement d'originalité.
Une séquence d'affrontement dantesque et fun. Voilà ce qu'on retiendra de ce Captain America : Civil War qui multiplie les héros et marque la première apparition, savoureuse, de Spiderman et Black Panther. Hélas, la réalisation n'est pas au rendez-vous, ne mettant pas en valeur une histoire qui traîne en longueur. Les débuts de la phase 3 ne sont pas si Marvellous que cela.