Inégalement séduit par Michael R. Roskam au cinéma, je l'ai en revanche été nettement plus par ce « Carlo ». Démarrant de façon assez classique avec pour toile de fond un match de football amateur, on sait bien que les choses vont déraper vu qu'une voix-off nous a prévenus auparavant sans que l'on sache un seul instant de quoi il retourne. Et la vérité d'apparaître tout autre que ce qui avait été envisagé, où l'expression
« être au (très) mauvais endroit au (très) mauvais moment »
semble avoir été inventé pour notre héros. Après, c'est Roskam : je ne suis pas très fan de ses choix esthétiques, de sa manière de filmer. Mais ici, je trouve que ça colle quand même bien au propos et que c'est vraiment efficace : sec, dense, sans fioritures, jusqu'à un dénouement
assez glaçant :
un court-métrage de haute volée.