Polanski, huis-clos, cynisme, casting 4 étoiles : comment ne pas être comblé ? Eh bien en constatant que Polanski manque cruellement d'originalité dans ce film. Très loin d'être claustrophobe, le film démarre lentement, très lentement, et se contente de présenter comme climax (au pluriel) les crises d'une Jodie Foster hystérique et irritante, bien plus que son personnage est censé l'être. John C. Reilly, en caractériel de merde, prend lui trop de temps à démarrer, même si une fois lancé il est très bon. C'est définitivement Kate Winslet, tout en finesse pendant 70% du film, et l'incroyable Christopher Waltz qui l'emportent, ce dernier redoublant de cynisme et d'ironie tout à fait jubilatoires. Mon gros souci concerne principalement le son, ou plutôt le silence : en dehors des vibrations du gsm, rien n'apparaît dans cet appartement, pas même le métro passant tout près. C'est pourtant par le son que se crée une ambiance, un ton, élément que Polanski a par ailleurs maîtrisé à la perfection dans d'autres films. Non, franchement, Polanski n'est plus trop ce qu'il était depuis une dizaine d'années...