C’est le troisième film animé DC Comics réalisé par un studio nippon après Batman: Gotham Knight et Batman Ninja. Donc le style des dessins changera un peu des films habituels. Selina Kyle a de très gros yeux, cette version de Cheetah rappelle le démon éponyme d’Ushio & Tora


Par contre, le scénariste n’est pas chatponais puisqu’il s’agit de Greg Weisman, connu entre autres pour Young Justice. Cette dernière série est vaguement censée se situer dans la même continuité que le film.


On donc affaire à un auteur qui maitrise très bien son sujet, et ça se ressent bien pendant le visionnage. À la soirée costumée au début du film, Catwoman porte une tenue de matou-vu qui est un de ses tout premiers costumes du comics. Au niveau des antagonistes, Weisman a pioché surtout des personnages assez obscurs, rare occasion de les mettre en avant.


Le principal défaut du film est qu’il s’agit, à mon avis, d’un film de commande. Il a été décidé qu’il fallait faire un film sur Catwoman, qu’il fallait une autre collaboration avec un studio chatponais. On n’a vraiment pas l’impression que c’est un scénario que Weisman gardait dans ses tiroirs en attendant impatiemment de l’adapter à l’écran.


L’histoire est extrêmement simple, Catwoman vole un bijou et se retrouve la cible d’une armée de super-méchants en représailles. Pour déminet la situation, elle se fera aider par Batwoman (Batman est absent, il aurait volé la vedette du film). Il n’y a pas de grosse surprise ou de rebondissements, on se cantonnera à ce pitch basique du début à la fin. L’intérêt ne réside pas dans l’originalité ou la complexité mais dans la qualité de l’écriture.


Cette version de Catwoman est très bien écrite : ce n’est pas la version gothique de Tim Burton, ce n’est pas la chatpineuse de Frank Miller ni la version bêtement cynique de la série Harley Quinn. Cette Catwoman-là est classe, distinguée, redoutable, nonchalante, maline, séductrice, drôle… Weisman a trouvé l’équilibre le plus juste.


On ne s’ennuie jamais, les dialogues font mouche. Il prédomine tout au long du film une ambiance légère avec un arrière-gout rétro, un peu comme le film Batman: Soul of the Dragon de l’année dernière.


Ce film illustre bien qu’on peut faire beaucoup avec peu, mais ça ne plaira pas à tout le monde.

Lepidoptep
7
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le 1 févr. 2022

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Lepidoptep

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