Premier film. Comédie romantique. Se déroule à New York. Zac Efron. Voilà les mots clés qui suffisent amplement à planter le décor de ce film de Tom Gormican, qui ne séduira sans doute pas beaucoup d’entre vous messieurs, mais qui devrait plaire à certaines de ces demoiselles.
Il ne faut que quelques minutes au réalisateur pour poser l’ambiance : décor digne d’une sitcom (canapé, bar, potes, gonzesses), musique un peu pop, un peu indie, mais toujours rythmée, des couleurs de tous les côtés, du sexe sous la couette et… Zac Efron.
Qu’on le veuille ou non, l’ex-égérie de Disney Channel attire l’œil avec sa belle gueule et ses regards de nounours en peluche. Seulement, une fois qu’on y prête un peu attention, on se lasse vite de son jeu d’acteur qui est limité aux sourires aguicheurs, regards charmeurs et gestuelle de quaterback lycéen.
Heureusement, il n’est pas seul et est accompagné de deux amis ( tiens, tiens, un trio ! ) , Daniel ( Miles Teller ) et Mikey ( Michael B. Jordan ), bon, ce dernier porte un personnage inintéressant, mais il reste le petit Daniel, comique de la bande, qui joue d’autodérision pour conquérir ses demoiselles et fait rire à plus d’une reprise avec quelques blagues bien trouvées.
Le scénario est pour le moins banal et sans surprises : les trois potes décident de ne plus se mettre en couple, et de profiter de la vie ensemble, vivants de conquêtes éphémères et de soirées canapés. Seulement, chacun se retrouve dans une situation pour le moins particulière avec une fille… Ils décident alors de ne pas en parler entre eux, et de vivre leurs relations en secret.
S’en ensuit des cachotteries, situations loufoques, trahisons, déceptions et réconciliations : je vous passe les détails, mais avec un brin d’imagination, vous pouvez vous passer le film dans votre tête, ce qui vous économisera une place de cinéma !
On regrette de ne pas aller plus loin dans les relations et intimité des différents personnages. En effet, le film passant à chaque différente scène d’un des membres du trio à un autre pour ensuite revenir au groupe complet, on ne prend jamais le temps de s’attarder sur les pensées et émotions des intervenants. Du coup, on a du mal à s’attacher, et lorsque les chemins se croisent, le résultat est plutôt plat.
La mise en scène et la photographies sont à l’image du décor : de la qualité d’une sitcom. Ce qui n’est pas dérangeant pour un épisode de 20 minutes de How I Met Your Mother ou de Babby Daddy, mais pour un long-métrage, la dynamique s’écroule un peu, et on est en droit d’en attendre un peu plus de la part du mec qui tient la caméra.
Alors, pourquoi That Awkward moment est-il toutefois agréable à regarder ? Certains mettront cela sur le compte du joli minois de Imogen Poots (28 semaines plus tard, Fright Night), d’autres sur celui du divertissement en toute simplicité (« C’est bien pour se vider la tête ») ou encore sur les souvenirs de sorties entres amis, que le film montre de manière assez naturelle et sympathique ( on se surprend à avoir envie d’ouvrir son bar et descendre des whiskys entre amis), mais finalement, c’est avant tout un film idéal pour passer un (bon) moment en compagnie de votre (future ?) tendre moitié. En plus, il est impossible de se disputer sur la conclusion de ce film, un point en plus pour une soirée en amoureux réussie.
Mais attendez le Dvd quand même, et dépensez plutôt vos précieux sous pour Nebraska ou 12 Years A Slave (si ce n’est pas déjà fait).
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