My tapeworm tells me what to do !

Petit film indépendant entraperçu vite fait dans la sélection de Sitges cette année, en revoyant l'affiche façon Hobo with a Shotgun je me suis laissé tenter. Ça avait l'air d'un bis avec des expérimentations scientifiques dans une prison, en fait il s'agit d'un laboratoire secret dans lequel des cobayes consentants testent un mystérieux (et donc dangereux) remède contre une maladie genre cancer. Pourquoi pas.

Le coup du remède qui devient encore plus mortel que la maladie est plutôt sympa, par contre pour ce qui est de la dynamique de groupe en huis-clos on repassera, surtout avec un personnage principal plus mou et inexpressif qu'un tonneau de jelly anglaise et un scénario carrément mal dégrossi.

C'est ce genre de problèmes qui plombe le tout, malgré les décors pas trop mal faits (l'hôpital ressemble un peu à une version lumineuse de l'asile de The Incident avec des vraies portes blindées), d'un côté on a des digicodes ultra-modernes qui semblent sortir d'un vaisseau spatial alors qu'à côté les haches d'incendie sont des vieux trucs de garage. Encore les effets spéciaux bon c'est moche mais tolérable vu le budget ridicule, par contre niveau casting prendre le pire acteur du lot pour jouer le leader de l'équipe qui se tape toutes les scènes d'horreur ça donne des choses formidable. Et je ne parle même pas du stéréotype de savant soviétique qui contrôle tout.

En plus le réalisateur qui gérait à peu près pendant une heure semble se paumer complètement dans la succession de péripéties du final et fait changer ses personnages de comportement toutes les deux minutes. Un mort tout blanc qui se réveille dix minutes après en pleine forme pour... ben pour ne rien faire en fait, un autre prêt à se sacrifier pour ne pas transmettre le remède qui revient tranquille sans aucune explication logique après qu'on l'ait quand même vu s'enfoncer un pain de C4 dans le bide et crisper son doigt sur le détonateur. Dans un final qui n'en finit plus c'est franchement drôle, ce qui n'empêche malheureusement pas de s'emmerder au passage. A trop vouloir en mettre... en fait j'étais persuadé en sortant que c'était l’œuvre d'un débutant mais même pas ! 11 films du même acabit à son actifs dont la note alterne entre 3 et 5 sur imdb. Mouais.

Enfin bon j'ai vraiment ri quand après cinq minutes décisives de Z à la Resident Evil 4 au rabais totalement pas raccord avec le reste j'ai réalisé que je venais de voir un film sur les vers solitaires russes. Pull the tapeworm out of your ass, hey !