Plutôt mitigé.
Ce film est encore un archétype de la série B expéditive. On a un monstre en latex, une intrigue sur un post-it, du gore, quelques bouts de nichons et des adolescents tous plus cons les uns que les autres. L'originalité de ce film est que l’histoire est entrecoupée de planches de comics qui dévoilent ce qui va se passer dans les 5 minutes qui suivent.

Évidemment le jeu d'acteur est horrible, avec des personnages où il est écrit "caricature" sur leur front comme le peintre abstrait qui dessine des croutes de gosse de 4 ans ou la performeuse qui éclate des ballons attachés au dessus de poupées en parlant d'émotion... bref l'héroïne est une fan et dessinatrice de bandes dessinées qui est à la recherche de son idole, également dessinateur, mystérieusement disparu 30 ans auparavant.
Il n'y a pas un personnage, y compris notre héroïne, qui dégage de l'empathie. Leur charisme de moule fait qu'on en a strictement rien à carrer de ce qu'il leur arrive...

Néanmoins niveau body horror on est quand même servi. Il faut avouer une chose, c'est que la créature est vraiment réussie. Elle est terrifiante et on savoure le moindre instant où elle apparaît. Assoiffée de sang et de chair fraîche, elle arrache d'un coup de griffe les membres de ses victimes qui sont incapables de réagir.
Par contre c'est vraiment dommage que les meurtres ne soient représentés qu’en bande dessinée pour la plupart, on voit juste en "réel" le monstre ronger une jambe coupée ou gober un œil... on aurait aimé avoir un peu plus d'hémoglobine et pas simplement du crayon.

Ce film a donc un gros potentiel, mais vraiment mal exploité. Mais malgré tout, il se regarde sans accroc. Il est tellement expéditif dans son intrigue qu'il n'y a pas de temps mort. Tout est d'ailleurs tiré par les cheveux jusqu'à en devenir totalement grotesque dans le final. On sent quelques influences de Evil Dead avec notamment le steadicam qui traverse la forêt jusqu'à s'arrêter à la porte d'entrée.

Il faut d'ailleurs souligner que le trait de crayon pour les bandes dessinés est vraiment laid, surtout dans les dernières planches.

fairybrownie
5
Écrit par

Créée

le 30 juil. 2021

Critique lue 124 fois

fairybrownie

Écrit par

Critique lue 124 fois

D'autres avis sur Cellar Dweller

Cellar Dweller
fairybrownie
5

Le dessin tue

Plutôt mitigé. Ce film est encore un archétype de la série B expéditive. On a un monstre en latex, une intrigue sur un post-it, du gore, quelques bouts de nichons et des adolescents tous plus cons...

le 30 juil. 2021

Du même critique

Les Novices libertines
fairybrownie
6

Nones en folie

Des nones à poil, certaines lesbiennes, assoiffées de sexe, de coups de fouets et de caresses.Pas grand chose à dire sur ce film érotique pseudo-historique. C’est du Bruno Mattei légèrement...

le 15 avr. 2021

4 j'aime

Le Gladiateur du futur
fairybrownie
7

J'ai bien ri

Encore une perle que tout cinéphile doit avant tout regarder en VF. Avec ses doubleurs sous Prozac couplé à des expressions faciales dignes d'un film de Robert Bresson, c'est bien entendu l'une des...

le 7 août 2021

3 j'aime