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Et voilà... je suis tombé sur un Minelli qui m'a quelque peu échaudé.
Le film est long et au bout d'une heure et quelques, je me demandais quand il commencerait à y avoir quelque chose à se mettre sous la dent. On passe tout ce temps à contempler des personnages fades, même dans leur violence sourde. Le temps est comme suspendu. Pas aérien, non, plutôt inexistant, sans aspérité, manque de sel, de vie. Les relations entre le fils et le père, entre les deux amoureux sont d'une platitude inquiétante, atténuées sans arrêt par des solutions scénaristiques qui n'émeuvent en rien. On voudrait que ça tonne, que ça pète, que ça saigne, bordel à queue! Mais non, tout s'arrange dans le velouté, dans l'apaisement... et enfin, la deuxième partie bouleverse tout cet emmerdant écheveau tissé depuis une heure dix (si mes souvenirs sont bons) et enfin nous délivre un spectacle qui sent les larmes et le souffre. Quel fieffé salopard que joue admirablement monsieur Mitchum! Peppard joue également avec une désinvolture trompeuse un personnage pas moins intéressant. Je n'en dirais pas autant d'Hamilton, de Parker et de Patten, tous trois prodigieusement agaçants avec leurs jeux ampoulés et beaucoup théâtraux.
La réalisation de Minelli dans un format cinémascope élégant encore une fois propose un film beaucoup trop long à mettre en place les éléments à perturber et un mélodrame sauvé par deux acteurs classieux et quelques plans somptueux (comme toujours chez Minelli, une récurrence à saluer).
Alligator
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le 1 janv. 2013

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Alligator

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