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Les personnages et les situations vécues dans Home from the Hill sont de dimensions shakespeariennes. Wade Hunnicutt a tous les attributs d’un souverain abject. Riche, narcissique, pervers. Il soumet son entourage à ses désirs et entraîne ses proches dans un mal-être permanent et vers l’autodestruction. Sa dernière bassesse de mettre enceinte sa future bru provoque un double meurtre digne des grandes familles royales. Cependant le film n’est pas à la hauteur de ses ingrédients scénaristiques. La réalisation manque de relief et le shooting se rapproche davantage de ce-lui d’une série télévisée. Comme plusieurs acteurs masculins de l’époque, Robert Mitchum se contente d’être lui-même. Comme si la production misait davantage sur la star que sur le talent de l’interprète. Un cas pour l’Actors Studio. Pour sa part, Eleanor Parker semble avoir saisi le niveau de jeu que le scénario commandait, si bien qu’elle semble en mettre un peu trop comparativement à ses partenaires. Le manque de crédibilité de George Hamilton en Theron nuit beaucoup à la production. Son personnage a 17 ans alors que lui en fait 32. Son jeu s’en trouve dénué de vérité. Par contre George Peppard dans le rôle du fils renié et doué d’une grande humanité joue avec justesse. Est-ce le penchant pour la comédie musicale de Vincente Minnelli qui empêche l’oeuvre d’atteindre son potentiel tragique ? Ça reste à analyser. La richesse et la profondeur psychologique des personnages réussissent cependant à préserver un intérêt pour le film.

Elg
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le 2 sept. 2019

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Elg

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