Un père et son fils fuyant deux tueurs à la solde d'un (?), un MacGuffin conspirationniste, une soldat de feu casse-cou dans le Montana en proie à ses démons et aux flammes. Quand destin et deuil les réunissent, cela donne Those who wish me dead.
Conséquence d'un planning trop chargé avec sa belle série Yellowstone ou épuisement du style, Taylor Sheridan livre un nouveau thriller des grands espaces moins haletant et substantiel qu'à l'accoutumée.
Sur la forme à l'élégance et l'action toujours aussi organiques et le jeu d'acteur viril (notamment l'approche très pro des 2 mercenaires immortels mais convaincants), l'amoureux de l'Amérique profonde répond toujours présent.
Sur le choix du roman à adapter et le 1er rôle féminin (c'est souvent le même problème de crédibilité avec l'ultra starisée Angelina, avec lui ou Eastwood d'ailleurs), Mister Montana semble cependant moins inspiré que sur ses diamants pastoraux précédents, versant globalement dans la facilité scénaristique voire des raccourcis au discours limite réac/survivaliste. A croire que l'auteur-réalisateur a peiné à intégrer ses codes ou marier son univers avec le récit originel.
Le portrait des locaux et ambiances crépusculaires sont là mais la magie Americana prend moins aux tripes, badass ou pas... Au regard de cette scène de courte communion avec le mustang, belle mais presque anecdotique ou encore de la partition épique du fidèle Brian Tyler qui s'essouffle vite malgré un beau main title à la Yellowstone. Même notre Jon Punisher Bernthal perd de sa superbe en faisant le minimum syndical face à l'impeccable Aidan Gillen.
Mentions spéciales néanmoins au jeu sobre et poignant du jeune Finn Little et des courtes scènes avec son paternel, à l'écriture aussi sèche qu'intense. Certes c'est déjà pas mal mais un peu court pour un auteur dont la philosophie viscérale est le zéro compromis.
A pied, à cheval, dans la neige ou dans les airs, on t'attend désormais au tournant cowboy Taylor pour nous conter une nouvelle sociologie digne de Sicario ou Wind River.

theroad
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le 18 mai 2021

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theroad

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