Mignon

Ça commence très mal par un commentaire off approximatif et mal écrit [un cliché par mot] suivi d'une chanson pas terrible dans un autobus. On craint le pire et on se trompe. Non pas que le film soit une totale réussite, mais son audace, sa singularité et sa naïveté l'emportent finalement sur ses imperfections.

On suit donc le quotidien d'un groupe d'amis, élèves de terminale à Boulogne-sur-mer, du début de l'année à l'épreuve du bac. S'entrecoupent témoignages des adolescents et de leurs parents, scènes de la vie quotidienne et parties chantées.

Musicalement inégales et pas toujours justes dans l'écriture, les chansons apportent cependant à Chante ton bac d'abord unité et caractère. Ce sont elles qui donnent le ton et permettent à leurs jeunes interprètes d'exister pleinement. De simples sujets, ils deviennent acteurs [et chanteurs] d'un film qui va au-delà du simple documentaire.

Si la bienveillance prédomine, si parents et adolescents ne sont pas vraiment en conflit [les parents, s'ils sont parfois largués, font toujours l'effort d'essayer de comprendre], la sympathie suscitée par ces jeunes gens très attachants gomme en partie la naïveté, parfois à la limite de la niaiserie, de l'ensemble. Au final, les adolescents rêvent alors que les parents ont les pieds sur terre, que la crise inquiète et que personne ne remet en cause quoi que ce soit.

Tout cela est finalement bien propre, touchant comme il faut, absolument sincère, mais pas inoubliable.