Petit Charlie

Lebeouf joue Charlie Countryman, personnage éponyme et principal.
L'acteur tantôt bon tantôt mauvais est difficile à prendre au sérieux. Lorsque physiquement il se dépasse, Il est plutôt bon (...à jouer le sac de frappe) mais quand il s'agit de poésie ça coince un peu. Étonnamment une certaine considération apparait à la fin du film. La performance passe du ridicule à l'attachant et fait bizarrement écho au personnage même qu'il interprète.

Charlie vient de perdre sa mère et décide sur un coup de tête de changer de vie. De Chicago, il déménage à Bucarest où il rencontre Gabi.
Gabi est une musicienne talentueuse éprise d'un amour virulent et à la fois fusionnel pour Nigel, un caïd à la réputation sordide . Loin de faire le poids, Charlie de nature réservé décide de jouer les princes charmants et part délivrer la princesse.

Le pitch est intéressant mais amené maladroitement, on ne sent pas de réelle relation entre Charlie et Gabi. Leur rencontre et leur relation sont inconsistantes, c'est pourquoi le film débute sur une note désastreuse. Il était difficile d'y trouver un réel intérêt.
Puis, Nigel apparait. Énigmatique, il y a comme une aura fantastique émanant de lui. Mad Mikkelsen interprète le rôle remarquablement bien et dégage un charisme important.

Si le personnage a quelque chose d'irréel, c'est également dû à l'ambiance du film qui se veut mystique, enivrant et féérique à la fois. La photographie est bien foutue, façon Enter the Void en plus soft mais moins personnel.
La bande originale est agréable mais pas toujours en adéquation.


Le film est dans sa globalité moyen, il n'est pas vraiment marquant mais il a quand même tenté une certaine originalité, c'est déjà ça.