Il est difficile, voire impossible, de résumer brièvement Cloud Atlas autre que plusieurs histoires qui s'entremêlent au fil des siècles, qui vont du XIXe au XXIVe, avec les personnages qui se réincarnent.
Mas pour le peu qu'on lui accorde son attention au-delà de la première demi-heure, Cloud Atlas est un film passionnant. Film-somme dans la carrière des Wachoswki, qui se sont adjoints les services de Tom Tykwer comme troisième réalisateur, il pose les bases de l'identité à travers les époques, jusqu'au post-apocalyptique.
Je ne vais pas faire genre j'ai tout compris, mais j'ai été particulièrement séduit par le jeu des acteurs qui, comme au théatre, semblent prendre plaisir à jouer plusieurs rôles, voire à être dans leur sexe opposé sans que ça ne dérange pas. A ce titre, ce que fait Tom Hanks, qui doit jouer six personnages, est fascinant, donnant vie à plusieurs incarnations avec moultes maquillages et prothèses, en plus de créer tout un nouvel langage dans la partie post-apocalyptique en compagnie de Halle Berry. D'ailleurs, il y a du monde, dont Hugo Weaving, Hugh Grant, Doona Bae (qu'on reverra dans Jupiter et Sense 8), Jim Sturgess, Jim Broadbent, ou encore Susan Sarandon.

En vulgarisant, les réalisateurs réussissent ce que Claude Lelouch a toujours voulu faire dans La belle histoire, à savoir parler d'incarnations dans plusieurs époques, mais ici avec des moyens gigantesques, et un travail de montage impressionnant où tout semble se mélanger avec la plus grande fluidité. Si on y réfléchit, le film parle sans arrêt d'amour, y compris entre personnes du même sexe, et montre bien les difficultés d'être à chacune des époques, y compris celle de Doona Bae dans une version futuriste de Séoul.

Je ne nie pas que le film est parfois difficile à saisir, que sa durée délirante de 2h50 a de quoi décourager, mais il entre pleinement en compte dans l’œuvre des réalisateurs, et d'une certaine façon, je comprends son rejet commercial, car il ne ressemble à rien de ce qui a été jusque là. Mais pour peu qu'on s'accroche, je dirais que le voyage en vaut la peine.

Boubakar
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes attentes 2013 (Cinéma)

Créée

le 22 nov. 2021

Critique lue 63 fois

3 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 63 fois

3

D'autres avis sur Cloud Atlas

Cloud Atlas
Jambalaya
9

Histoire d'allers et retours.

Quand on se dit que Matrix est un film largement surestimé, quand on n'a pas réussi a terminer Speed Racer tant ce film pique les yeux, il faut une certaine dose de détermination pour commencer Cloud...

le 24 mars 2013

149 j'aime

27

Cloud Atlas
Strangelove
8

Naître, vivre, aimer et mourir.

J'ai mis un certain temps avant de trouver la note adéquate qui correspondrait à ce film. J'aurais pu mettre 7 ou 8, comme 4 ou 5, ou comme 10. Disons que je suis passé par beaucoup d'état à travers...

le 5 juil. 2013

117 j'aime

15

Cloud Atlas
Hypérion
7

Le roulis des nuages

Une oeuvre particulière que ce Cloud Atlas, adaptée d'un livre que je n'ai pas lu parait-il tout aussi particulier. Pendant près de trois heures, un même casting affublé de maquillages plus ou moins...

le 4 mars 2013

99 j'aime

26

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9