Une oeuvre dense et postmoderne

"Cloud Atlas" est une oeuvre dense et postmoderne regroupant plusieurs histoires et personnages à des époques différentes, allant du 19ème siècle au futur, en passant par les années 70 ou encore notre époque... Autant vous dire qu'il y a de quoi s'y perdre, d'autant plus lorsque les Wachowski et Tom Tykwer prennent un malin plaisir à prendre les mêmes acteurs pour jouer des personnages différents suivant les époques! Alors au final, cette fresque avoisinant les trois heures, que donne-t-elle?

Un océan composé d'une multitude de gouttes.

Mais encore??? Si vous cherchez comme moi le sens, le fin mot de l'histoire, la clé de la matrice, vous serez sans doute déçus par le propos philosophique assez creux : à travers le temps, les mêmes fautes se répètent... mais l'amour peut survivre à la mort.

WTF?! On vous avait prévenu! Reste tout de même le fantastique travail de mise en scène qui lie toutes les pièces du puzzle entre elles, et les scènes d'action qui en mettent plein la vue. De manière plus personnelle, je retiendrais surtout le mélange des genres dans cette oeuvre cosmopolite, avec un gros coup de coeur pour le comique de situation incarné de manière très juste par Jim Broadbent, qui contraste complètement avec la situation dramatique que traverse l'actrice Doona Bae dans le rôle de Sonmi-451, qui m'a aussi touché mais d'une manière différente encore (le futur de notre société de consommation est assuré par des clones, prêts à être sacrifiés à la manière de nos vaches (au ski) actuelles...). Le film suppose donc des interprétations multiples, à l'image de sa construction narrative.