D'abord prévu en salles françaises pour finalement passer directement par la case DVD, Cold Blood (anciennement Blackbird) est un joli navet qui mérite en fin de compte sa sortie en DVD. En effet, outre son casting plus ou moins alléchant, force est d'admettre que le long-métrage de Stefan Ruzowitzky (qui a réalisé les deux films d'horreur Anatomie pour ensuite mettre en boîte Lili la petite sorcière, le dragon et le livre magique...) est d'un ennui sincèrement mortel.


Le réalisateur viennois met donc ici en scène un thriller bas de gamme qui, sans son casting, serait passé autrement inaperçu. Nous avons donc deux braqueurs de banque en fuite, un frère et une sœur aux relations tendancieuses, qui se séparent en pleine forêt enneigée près de la frontière canadienne.


Le monsieur mentalement perturbé (Eric Bana, ringard au possible) va se réfugier chez d'honnêtes gens tandis que mademoiselle (Olivia Wilde, rejoignant décidément le rang des bombes sexuelles au piètre jeu dont on se fout au final royalement) va être pris plus ou moins en stop pour un ex-boxeur beau gosse (Charlie Hunnam, la star de "Sons of Anarchy") sortant à peine de taule et allant chez ses parents pour fêter Thanksgiving et par la même occasion se réconcilier avec son paternel.


Et si le début du film présente maladroitement nos personnages principaux, ce même début s'éternise pour finalement ne rien proposer, la personnalité de nos protagonistes n'étant qu'à peine esquissée tandis que l'intrigue avance à reculons. Se concentrant donc plus sur la relation entre notre apprentie-criminelle conne comme ses pieds qui se la joue manipulatrice à deux balles et notre méga-naïf boxeur (qui tombe amoureux d'elle en l'espace d'une nuit et après une partie de jambes en l'air à faire ravir un éjaculateur précoce), Cold Blood ne propose qu'un scénario insipide peuplé de séquences soit idiotes soit inutiles et il faudra attendre la moitié du métrage pour avoir une petite course-poursuite en moto-neiges puis la fin pour obtenir enfin un soupçon d'histoire.


Acteurs jouant comme leurs pieds, répliques stéréotypées et rythme effarant contrastent avec de magnifiques décors naturels et une mise en scène soignée, qualités qui ne sauvent malheureusement pas ce téléfilm insignifiant de la catastrophe. A éviter, sauf si vous voulez admirer la plastique d'Olivia Wilde, ici nue.

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Créée

le 22 avr. 2019

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