Dans 告白 ou Kokuhaku ou « CONFESSIONS » (vas-y tu te la pètes), NAKASHIMA Tetsuya s’éloigne drastiquement de l’univers des Kamikaze Girls pour nous livrer la confession de MORIGUCHI Yôko, enseignante et mère célibataire qui vient de perdre sa petite Manami, 4 ans, retrouvée noyée dans la piscine de l’établissement. Dans le brouhaha général, elle annonce à ses élèves sa démission, qu’elle ne croit aucunement à la thèse de l’accident pour préférer celle du meurtre, et mieux : les assassins seraient parmi les élèves et au nombre de deux. Le silence régne … et la vengeance a peut-être déjà commencée.
Tiré du roman de MINATO Kanae, on se retrouve là devant un film très esthétisant, comme souvent dans les films japonais (et même coréens), où la photographie est juste une bénédiction pour tes rétines, la recherche de la bonne lumière et du cadre parfait permanente. Ca en est même dérangeant tant le film est beau et la violence permanente. La tension, palpable dés les premières secondes de la révélation, ne va qu’en s’intensifiant au fil de la découverte de cette adolescence perdue … perdue dans ses exactions de groupe, ses influences, son manque de perspectives et l’apprentissage cruel des conséquences. Difficile de livrer un avis sans trop en dire, mais on croit voir le final, les tenants et aboutissants … et les nombreux rebondissements viennent faire sauter tout ça … on finit par se laisser porter complétement ! Aussi, la construction de la narration et les confessions livrées par chapitre permettent de garder le rythme de bout en bout en s’éloignant du contemplatif (rare parmi les productions « dramatiques » nippones).
Bon, je me rends compte que j’ai été un brin trop sérieux pour un début mais pour un premier film, c’est un coup de coeur (ça commence bien) … je me rattraperai après ;)
écrit par Rush