La crise économique et ses conséquences désastreuses sur les liens sociaux alimente la création portugaise depuis quelque temps, que ce soit au cinéma (Saint-Georges, L'usine de rien) ou en littérature (Indice de bonheur moyen). Le sujet de Colo, de Teresa Villaverde qui n'avait pas donné de nouvelles depuis longtemps, est assez voisin de celui du savoureux roman de David Machado. Mais le traitement est on ne plus différent : tragi-comique pour le livre, minimaliste et austère pour le film. Chronique de la lente implosion du noyau familial, Colo prend son temps, c'est le moins que l'on puisse dire. L'on suit d'un œil parfois distrait les fugues respectives du père, de la mère et de la fille ainsi qu'une vie commune de plus en plus difficile et qui se désagrège. Pas de misérabilisme, c'est déjà cela, mais l'absence voulue de dramaturgie saillante n'est pas loin de plonger le spectateur dans une léthargie croissante.

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le 3 juil. 2017

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