Film présenté pendant le Festival International du Film Historique de Plaisance du Touch (FIFFH), je n'attendais pas grand chose du film si ce n'est qu'il était réalisé par Clovis Cornillac qui avait l'habitude passer ses vacances dans ma petite ville de la banlieue toulousaine.... Intrigué par un de film de Clovis le réalisateur, de suite on a senti le film décoller par une ouverture dramatique qui vous prend au coeur et un casting investi dans cette terrible, dramatique et belle histoire.
Lea Druker dans le rôle de Madeleine, qui vient de perdre son père, financier fortuné est exceptionnelle dans le rôle de cette bourgeoise déchue et trahie qui doit assurer la vie de son fils qui vient de subir un traumatisme et tenter de vivre comme les autres. Trahie par sa famille, ses amies et son entourage en général, peu à peu elle va trouver le courage d'assouvir sa terrible vengeance pour restaurer son honneur et sa dignité.
Olivier Gourmet, déja excellent dans Eugénie Grandet, excelle et étonne un fois encore dans le rôle de cet oncle, député pourri, conspirateur de la déchéance de Madeleine pour récupérer sa fortune.
Benoit Poelvorde est egalement très à l'aise dans son rôle de financier sans coeur et sans remords, qui tel un vautour éconduit n'hésite pas à trahir la famille Pericourt qui avait toute sa confiance.
Bref, au dela d'un casting excellent, l'intrigue dramatique et la vengeance d'une femme et d'une mère meurtri prend peu à peu forme sous l'ombre menacante du parti nazie, de l'autre côté du Rhin qui commence à inquiéter l'Europe et qui servira finalement la vengeance de Madeleine.
Teintée par des airs d'opera via l'incarnation de Fanny Ardent encore une fois incroyable dans un rôle inhabituel, ce film qui se déroule au coeur des années 30 monte progressivement en intensité et le drame se transforme en suspens tel qu'Hitchkock ne l'aurais pas renié pour une conclusion en apothéose.
Vainqueur du Festival, un succès mérité pour un film haletant et captivant qui mérite une belle reconnaisance.