Compréhension du djihadisme anti-occidental par un exilé français

L'auteur de cet article n'est disciple d'aucune croyance, qu'elle soit religieuse ou sociale. Il s'agit uniquement pour lui d'exprimer une vérité dépouillée. Il ne dispose pas de connaissances approfondies des sujets qu'il va aborder, et soutient qu'il n'est pas nécessaire d'en avoir ; il considère que ce serait déjà une aliénation. L'auteur n'est pas partisan de la cause islamiste, mais la juge légitime. (Si elle ne l'était, elle n'existerait simplement pas.) Elle est une réponse à l'agression perpétuelle de l'occident envers des civilisations ne partageant pas leurs intérêts, intérêts qui sont issus du progrès, et par conséquent d'un choix culturel. Personne n'apprendra par la plume de l'auteur que l'occident a en partie développé sa suprématie par l'asservissement et l'exploitation d'autres civilisations et de leurs territoires. C'est d'ailleurs avec glorification que sont enseignées les croisades chrétiennes par le système éducatif. L'auteur n'ayant pas pour but d'établir la liste de l'ensemble des préjudices commis (en rapport de quoi les attentats perpétrés depuis vingt ans ne sont que piqûres de moustique), il n'alourdira pas son article d'autres exemples, innombrables.

Le terrorisme actuel est la tumeur, le cancer du monde occidental, après une longue vie de débauche. Nous n'avons pas affaire, à propos des actes terroristes occidentaux qui nous occupent, à une guerre de religions, mais, comme le président français a voulu le conjurer lors de sa déclaration subséquente aux évènements du 13 novembre 2015, à une guerre de civilisations, de civilisations générationnelles. En témoignent les caractéristiques communes des terroristes, qui tous sont âgés de moins de trente ans, qui tous sont nés en occident (rarement de leur gré) ou y ont vécu, et qui tous en ont les mœurs. Ces jeunes guerriers pourraient être vos propres enfants. Le terrorisme se présente alors comme un rejet interne de l'occident, contre l'agression de l'Histoire qu'ils ressentent (les terroristes) jusque dans leur façon même de haïr, de se haïr. Il faut vraiment être détruit, avoir été détruit, pour ne plus se considérer que comme un outil mortel. Il faut être déjà mort pour ne plus craindre la mort, pour désirer ainsi mourir au nom d'une cause aussi mystérieuse que celle d'Allah. Il n'est d'ailleurs pas besoin de rallier un prétexte religieux pour ressentir cette agression de la culture occidentale, de sa société, de ses valeurs, de sa philosophie, de sa morale, de ses vices, de son économie, et de sa domination, puisque l'auteur de cet article en est également l'objet, sans toutefois vouloir y substituer par réaction un intégrisme agissant. Sans Allah, il en serait donc exactement de même.

La civilisation occidentale n'a aucune supériorité sur les autres civilisations. Le progrès, la science, la médecine, la technologie, n'ont aucune valeur morale. La perpétuation de l'espèce des fourmis est probablement plus importante que la perpétuation de l'espèce humaine dans l'équilibre de la Terre, dont nous sommes tous la manifestation vivante. Il n'y a pas d'échelle de valeurs du vivant, comme il n'y a de valeurs que celles en lesquelles on croit. La vision du monde des occidentaux et le mode de vie qui en découle leur réservent des souffrances sans fin, et ce n'est pas prophétiser que de jurer leur malheur à venir.

Que l’occident se mette face à ses responsabilités.