Il y a bel et bien deux types de catégories "1 étoile" : celles où cette même étoile est uniquement le fruit de ma grande générosité, et celles cherchant à illustrer un échec que l'on peut qualifier d'honnête. "Dance with me" fait assurément partie de la seconde catégorie, tant le film peut nous apparaître sympathique à bien des égards. Par son message bien sur, sincère et réservant tout de même quelques bons moments et même certains rires, mais aussi par ses interprètes, le charisme d'Antonio Banderas (que je n'ai pas toujours encensé, loin s'en faut) s'avérant tout à fait essentiel pour interpréter le professeur Pierre Dulaine. Toutefois, au-delà du fait que les bons sentiments font rarement les bons films, c'est également la mise en scène de Liz Friedlander qui pose manifestement problème. Clairement inspirée par l'esthétique MTV, cette dernière n'hésite en effet pas à mettre le paquet de ce point de vue là pour nous offrir son lot d'images speedées et globalement moches. Et puis il y a ce « d'après une histoire vraie », qui désormais semble devoir suffire à nous narrer toutes les histoires les plus niaises et à nous émouvoir aux larmes. Or c'est bien gentil de traiter ces « success-story » au cinéma, mais encore faudrait-il qu'elles le soient avec subtilité et délicatesse, ce qui n'est globalement pas le cas ici. Ne soyons toutefois pas trop sévères car ces deux heures passées en compagnie de ce petit monde ne sont en définitive pas forcément déplaisantes, mais il faudrait simplement que les auteurs de films gardent en tête qu'ils font avant tout du cinéma, ce qu'ils semblent quelque peu avoir oublié ici... Honnête donc, mais dispensable.