Sleeping Shadows

Tim Burton est un cinéaste attendu. Ce qui ravit ses fans ennuie les lointains observateurs. Un des problèmes liés au cinéma de Burton comme à ceux de Woody Allen, Coppola (père et fille) ou Spielberg est la promotion. Celle-ci parle soit d'un chef d'œuvre ou d'un essai raté mais loin d'être anodin. Dark Shadows est d'une adaptationn d'une série télévisée américaine. Le regard européen est donc erroné car cette création du petit écran n'a jamais été diffusée en France. Reste le film et le style du réalisateur. L'histoire est basée sur deux confrontations, le passé et le présent - en l'occurrence les années 1970 - et barnabas et les femmes. La première confrontation marque le début de la narration et ponctue le restant. C'est agréable mais cela manque de rythme. Ce type de confrontation doit être directe et vive. Il semble que Tim Burton ne soit pas fait pour le cinema à gags. Ce qui est dommage c'est que la deuxième confrontation doit elle aussi être un feu d'artifice. Quelques scènes fonctionnent surtout grâce à Eva Green. Mais l'intensité qui naît avec peine s'essouffle aussi rapidement. Aucun liant n'arrive à donner du souffle à cette histoire. Les personnages disparaissent sans que leur utilité n'ait été très utile. Tim Burton est loin de Sleepy Hollow, film hommage d'un grand souffle.