Dark Summer
4.6
Dark Summer

Film de Paul Solet (2015)

D'habitude je me contente de mettre une note et de survoler quelques critiques.. Mais là - étant l'une des toutes premières victimes de ce "chef-d’œuvre"- je n'ai pas pu me retenir..

Ceux qui ont attribué à ce film plus qu'une étoile, c'était pour la belle affiche n'est ce pas? (j'avoue; moi, elle m'a bien eu).. D'ailleurs je pense que c'est la seule chose de réussie car la scène s'y rapportant dans le film n'a pas la même ambiance chromatique (plutôt bleuâtre et glaciale) ..
Je n'ai qu'une question en tête en ce moment : POURQUOI? ..Toute cette énergie gaspillée pour faire ça > ° < !
J'ai perdu 1h21 de ma soirée à essayer de me mettre à la place de celui qui a eu l'idée de ce scénario afin de trouver la raison pour laquelle il l'a écrit.. Quel apport pensait-il pouvoir ajouter à l'histoire du cinéma et à l'industrie du film? Quelle idée innovatrice que personne n'a eu avant lui voulait-il mettre en oeuvre? Quel thème philosophique voulait-il aborder? (afin que vous puissiez mesurer l'ampleur de ma déception, je ne vous cache pas que j'ai même songé à un éventuel rapprochement avec les fourmis dans les œuvres surréalistes de Dali Salvador! ça ne colle pas!) J'ai beau creusé..finalement je jette l'éponge! Et dire que c'était là mon premier Thriller de l'année 2015.. quel gâchis ! snif..

J'espère qu'une autre personne pourrait éclairer ma lanterne.. élucider ce qui m'a échappé..déceler l'essence de ce film.. ce qu'il a d'intéressant.. rien qu'une toute petite chose à retenir pour chasser le sentiment d'avoir perdu 1h21 pour RIEN!
L'unique chose qui tourne rond dans "Dark Summer" c'est qu'au tout début du film, le héros, un hacker mis sous surveillance grâce à un bracelet électronique au pied avait peur d'une histoire qu'on lui a raconté lorsqu'il était au centre de détention, celle d'un autre jeune qui se serait couper le pied pour pouvoir s'enfuir..Il a fait part de ses craintes à l'agent chargé de le surveiller, ce dernier l'a réconforté en lui disant que ça n'était qu'une légende urbaine.. Tout ce qui s'est passé comme événements par la suite n'avait qu'un seul objectif: parvenir à la boucle parfaite celle de couper le pied du jeune garçon (celui comportant le bracelet électronique) afin que la légende devienne vraie.. youpi!

Un dernier mot sur le coté visuel pour oublier le scénario absurde aux actions tirées par les cheveux.. Vous pouvez vous consoler avec le jeu du flou et du net entre les plans,(et surtout ne vous sentez pas ridicules quand le réalisateur opte pour des très gros plans à maintes reprises, se focalisant sur l'oreille du personnage de dos en contre jour sachant que tout ce qui l'entoure est flou; ce n'est pas de votre faute si vous aviez cru qu'il vous demandait implicitement de vous concentrer sur le son alors qu'il n'y avait rien d'intéressant à entendre ! si ça peut vous remonter le morale, vous n'êtes pas le seul à qui s'est arrivé)..
Au début du film, les mouvements de caméra sont charmeurs et bien étudiés (surtout la scène où le garçon est allongé sur son lit en train de lire sa BD, la caméra l’ausculte du pied à la tête pour finir par se joindre à sa lecture.. un déplacement léger, flottant, rassurant, on dirait un feu follet, qui se heurte brusquement à l'angoisse illustrée en noir et blanc dans la BD).. Par la suite, le scénario bidon se charge d'occulter toute lueur de beauté pour que ne persiste que cette question: POURQUOI?!

Question adressée aux critiques les plus chevronnés: y a t-il une signification à l'usage des couleurs (rouge,vert,bleu)?
Le vert étant dans le film représentatif du monde informatique, du domaine des écrans, du mystère.. et quand le fantôme de la fille se manifeste, l'ambiance vire au bleu, à la peur.. et pour mettre un point finale au bleu de la terreur, il faut user du rouge, du sang! Le bracelet électronique lui comportait les deux minuscules signaux lumineux rouge et vert (ce qui est curieux c'est qu'étant debout, lorsque le jeune garçon dépasse les limites autorisées, l'alerte "rouge" se déclenche et on retrouve son reflet sur le visage du jeune situé 1,xx mètres plus haut, sachant qu'il portait un pantalon!).. bref, pour rester dans le vert et ne pas déclencher le rouge, il faut que le bleu s'en charge, mais au final, il y a toujours un prix rouge à payer!

Créée

le 16 janv. 2015

Critique lue 903 fois

3 j'aime

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