Convenu mais propre.

Jacques Gamblin, forcément on regarde. Le handicap, ça titille encore plus. Alors l'idée sur le papier est bonne, mais il faut bien avouer que son traitement à l'écran est assez convenu et peu poussé. Le film ressemble plus à un téléfilm et manque cruellement de profondeur.

Mais le sujet intéresse forcément, et il n'est pas rare d'être touché par certaines scènes et d'avoir le sourire aux lèvres sur d'autres. Les acteurs sont plutôt bons dans l'ensemble (même si j'ai du mal avec Alexandra Lamy), les images sont très belles (quelques plans magnifiques), les dialogues sont simples. Bref, tout est propre.

Malheureusement ça ne va pas plus loin : peu de surprise, aucune envolée, le film se contente de suivre son petit bonhomme de chemin. Dommage, il y avait de quoi faire beaucoup plus. D'ailleurs, la course représente à elle seule le tiers du film : ça me semble un poil longuet et c'est ce qui me parait le moins intéressant à l'écran (on sait très bien comment ça va se dérouler et comment ça va se finir). J'aurais aimé que le réalisateur décrive un peu plus la vie de cette famille (son passé, son quotidien...). Mais soit, pourquoi pas.

Un film sympathique qui se contente du minimum. Si on s'intéresse au handicap au cinéma, on se tournera plutôt vers les récents Hasta La Vista ou encore De Rouille et d'Os.