Vous avez aimé Deadpool? Vous allez aimer Deadpool 2. Sinon... non.

Ça semble être la critique la plus fainéante imaginable, mais c'est vrai. Je ne veux pas dire que les deux films sont identiques, ils partagent forcément le même style qui avait rendu le premier aussi fun : les blagues sont toujours les mêmes et toujours aussi drôles, puériles sans être offensantes et juste rehaussées d'un cran maitenant que le budget est à la hauteur des ambitions de Ryan Reynolds, y compris un caméo très bref au QG des X-Men.


On retrouve les personnages secondaires de l'opus précédent, un Colossus beaucoup plus développé et une Negasonic Teenage Warhead toujours aussi cool, et maintenant avec une copine.


L’équipe est complétée par des nouveaux venus presque plus intéressants que Wade lui-même, le nouveau line-up on trouve:
- Russell, adolescent échappé d’un sinistre « centre de réhabilitation pour mutants » et pseudo gangster en quête de vengeance qui trouvera en Deadpool une figure parternelle inattendue
- Cable, caricature de l’assassin dur à cuire venu du futur, capable de répliquer avec un sérieux parfait que « Dubstep is for pussies. », et donc contraste de Deadpool et aussi drôle que lui.
- c’est surtout Domino qui crève l’écran, une mutante badass dont le pouvoir est d’être chanceuse.
- une ribambelle de mutants de quatrième catégorie qui suivent sont moins aptes à survivre le leadership de Deadpool.


Mais le film s’appuie comme son prédécesseur sur des tropes très classiques du genre, le film n’est subversif qu’à la surface, très conventionnel à l’exception des blagues de cul, du gore façon dessin animé et des moments où le quatrième mur est brisé. Le film dans son ensemble suit une structure très classique, ponctué de tropes très classiques. Evidemment on pense à ce qui déclenche l’action du film,


le « fridging » de Vanessa (je me permets de faire un peu de pub, pour en savoir plus sur le fridging, allez donc voir ma liste),


un cliché tellement éculé (et sexiste, en passant) que j’étais étonné que Wade lui-même ne se retourne pas vers la caméra pour le faire remarquer.


L'impact émotionnel du flm est un peu faible, les thèmes (enfin le thème, la famille) sont vus et revus et pas spécialement approfondis,


d'autant que tout ce qu'on nous montre est « annulé » par un tout de passe-passe temporel.


Bref, Deadpool n’apporte pas grand chose au genre que de la violence, de l’humour R-rated et des références méta, mais ça suffit à faire un film qui marche. Si c’est ce que vous cherchez en achetant votre billet, vous serez satisfaits, personnellement je n’ai pas été déçue.

_ourse
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le 19 mai 2018

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