Crash
Durant un accident de voiture, sa femme décède et lui survit. Alors que Davis devrait pleurer sa tristesse et être submergé d’un chagrin insurmontable, il ne ressent rien, continue son train-train...
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Démonter des objets, pour voir ce qu’il y a à l’intérieur. Puis tout détruire, pour aller de l’avant. Davis vient de perdre sa femme dans un accident de voiture. Il ne ressent rien, retourne au travail après l’enterrement, et fait comme si de rien n’était. Il ne l’aimait pas, dit-il. Il écrit pourtant à une société de distributeurs automatiques pour se plaindre et se faire rembourser un paquet de M&M’s. Mais finalement, Davis a-t-il vraiment un cœur de pierre ?
Demolition est une œuvre décousue, pas toujours adroite, et détenant un propos fort. Toujours au plus près des hommes (C.R.A.Z.Y., Café de Flore, Dallas Buyers Club), Jean-Marc Vallée met en scène une forme de déni inédite au cinéma : celle de tout démolir. Egocentrique, Davis se retrouve seul et veut savoir comment les choses fonctionnent en désintégrant tout son appartement, aussi superficiel que luxueux. Au-delà de ces scènes jouissives et redoutables, c’est la vision tronquée de Davis quant à sa relation passée qui fascine le plus. Comme à son habitude, Gyllenhaal livre une prestation monstrueuse, entre implacable rigidité et autisme menaçant.
En s’adressant à la compagnie de distributeurs, il fait la connaissance (pas très bien amenée) de Karen, mère célibataire fragile d’un fils surdoué. Ces rencontres, nous ne les voyons qu’au cinéma. Ce qui dévalue le propos réaliste du cinéaste. C’est d’autant plus dommage que le lien qui unit ces adultes arrive à un moment de leur vie pertinent. Mais Demolition évolue en dent de scies sans parvenir à se défaire de clichés tenaces et de faux coups de théâtre. Le retournement de situation finale, laissant place à une morale bienpensante, dénote avec le ton général du film, au contraire sulfureux.
Créée
le 18 mai 2016
Critique lue 256 fois
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