Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Quand la mort n'a rien de mieux à faire qu'emmerder de pauvres adolescants

Tout le monde a vécu cette période de jeunesse. Tout le monde, vers ses douze ans s’est dit qu’il était assez grand pour regarder des films d’horreurs. J’ai eu cette période d’âge bête. La première fois que j’avais vu Final Destination, ce film m’avait mis mal à l’aise, j’avais peur, et j’avais eu (beaucoup) de mal à m’endormir le soir.
Dans ma tête, le premier Final Destination était un film plutôt bon, voir même, très efficace. Et puis je l’ai revu…
Mon Dieu…
Je suis vraiment tombé de haut avec ce film. Je savais très bien que ça n’allait pas être bien. Je savais parfaitement que si j’avais apprécié ce film gosse, c’est parce que j’étais facilement impressionné et que le concept du film était juste génial. Encore aujourd’hui, je trouve que l’idée de base de Final Destination est très bonne et aurait pu donner naissance à un bon film. Il aurait pu.
Car dans l’effet, Final Destination, c’est une merde. Je dirai même plus, c’est une grosse merde. Tellement pathétique, mal foutu, mal réalisé, que j’avais l’impression de regarder un téléfilm TF1 un dimanche après-midi. Tout dans ce film me donne la gerbe et l’envie d’éteindre mon ordinateur et en finir une bonne fois pour toute avec ce film.
Rien dans Final Destination est à garder. Rien nada ! Même le générique pu la merde à coup de photo de poupée un peu crado et de rideaux qui sont portés par le vent (ouh, les rideaux ça fait peur). Ce générique a été fait par un gamin de treize ans dans sa chambre à une heure du matin, c’est tout ce que ça m’inspire !
Passons le générique et revenons au film. Final Destination débute avec le personnage d’Alex, qui est un putain de paranoïaque. Alex est persuadé que la mort est autour de lui, tellement flippé à l’idée de crever que même aller aux chiottes lui fait peur. En gros, ce personnage n’est caractérisé que par une chose, c’est une chochotte.
Heureusement Mr chochotte est accompagné d’une multitude d’autres personnages stéréotypés : la prof qui pleure, le gros dur un peu beau gosse avec sa voiture qui tape tout le monde, la copine du gros dur, la victime du gros dur (qui met sa casquette à l’envers, vas-y je suis trop cool frère), le meilleur pote de Mr chochotte qui est un gros pervers (qui prévoie même que si tu vas pas pisser avant de partir en avion, et ben tu devras te presser à l’arrivé, ce qui ne sera pas très sexy devant les filles), et bien évidemment, la fille discrète toujours plongée dans son livre, et qui cache un lourd secret familial (ce qui justifie son isolement). On a donc là, une belle brochette de personnages pourris.
Bref, la base de Final Destination, c’est qu’avant un grave accident d’avion, Mr chochotte a une vision, pète un câble et une partie des personnages sont sauvés. Sauf que, malheur et damnation, la mort n’en a pas fini avec eux, et les voilà qui meurent un par un d’accidents aussi irréalistes que gores ! Ainsi Mr chochotte sur les conseils d’un gars black du crématorium (qui souris tout le temps et qu’est vachement malaisant à tripoter le cadavre devant lui), notre héros va tenter de déjouer les plans de la faucheuse en sauvant une nouvelle fois ses camarades.
Putain, c’est affligeant de voir qu’avec une base aussi cool le film soit aussi chiant à en crever. Sur une heure trente de film, il faut attendre trente minutes pour que l’action démarre. Avant ça, ce n’est que Mr Chochotte qui stresse parce qu’il va prendre l’avion. Quant à la partie péripétie du film, même si c’est plein de bonnes idées (les morts sont pas mauvaises), le film a tellement rien à raconter ! Entre deux morts, il y a toujours la discussion entre deux flics qui sont à la ramasse, Mr Chochotte qui a peur, la fille mystérieuse qui dit « regarde, il y a quelque chose que tu n’as pas perçu », Mr Gros Dur qui frappe Mr Victime. Et ainsi de suite !
Ce qu’il y a d’encore plus affligeant, c’est qu’à aucun moment on ne sent une avancée dans l’histoire. Mr Chochotte veut nous faire croire qu’il avance en comprenant petit à petit les plans de la mort, mais à AUCUN PUTAIN DE MOMENT, il a une réelle incidence sur l’intrigue parce que sans morts, y aurait aucune scène de péripétie et le film n’aurait rien à montrer !
Y qu’à la fin où Mr Chochotte arrive à sauver la fille mystérieuse (avec un Deux Ex Machina sortie du cul). Et puis c’est tellement mal raconté. Le gars sauve la fille et subit une explosion, fin. Mais non, parce que la séquence suivante nous montre Mr Chochotte, la fille mystérieuse et Mr Gros Dur, six mois plus tard dans un avion et là Mr Chochotte nous dit : « ah bah dis donc, heureusement que l’explosion m’a éloigné de l’électricité, parce que sinon, je serai mort ! ».
… (soupir)
Ce film n’est pas bien. Que puis-je dire de plus à part énumérer telle ou telle connerie du film. Je suis triste de voir un long-métrage avec un réel potentiel devenir une daube sans nom. Je pense que je vais regarder les suites, rien que pour le plaisir de les critiquer, mais franchement, soyons lucide, ce film est une merde.

James-Betaman

Écrit par

Critique lue 1K fois

1
3

D'autres avis sur Destination finale

Destination finale
Rakanishu
6

Critique de Destination finale par Rakanishu

Remplacer le fameux tueur masqué des slashers movie par La Mort herself était une bonne idée, encore faut-il bien savoir l'exploiter. Avec 4 films actuellement au compteur, la saga semble bien partie...

le 23 mai 2010

12 j'aime

1

Destination finale
Disiel
6

Mais c'est la mort qui t'a assassinée, Marcia

Qu'on se le dise. La mort est une pute mal luné ne supportant pas l'échec et les imprévus. Alors, quand 7 personnes évitent un crash d'avion, elle le prend très mal et décide de les tuer un à un,...

le 1 mai 2014

11 j'aime

Destination finale
balthamos
3

La mort doit s'ennuyer ferme pour avoir autant d'imagination !

Réfléchissons tous ensemble un moment à l'idée de base de ce film. Que ceux qui veulent se tenir la main le fasse, et que ceux qui veulent utiliser les toilettes ne se trompent pas, c'est la porte de...

le 28 août 2011

11 j'aime

5

Du même critique

Coupez !
James-Betaman
4

Tout l'art d'être critique (ou pas)

Le principe même de ce remake avait de quoi intriguer. Ce n’était pas une première pour Michel Hazanavicius de se réapproprier une œuvre filmique afin de lui insuffler un vent de modernité (et son...

le 29 janv. 2023

55 j'aime

28

After - Chapitre 1
James-Betaman
1

Le digne successeur de 50 Nuance de Grey... On pouvait pas espérer mieux

Hier soir, je me suis couché en me disant que la nuit porterait conseil pour ma critique d'After. Tu parle ! J'ai passé la nuit à cogiter dans ma tête, cherchant un truc bien à dire sur ce...

le 18 avr. 2019

52 j'aime

12

The Kissing Booth
James-Betaman
1

La pire représentation de la jeunesse que j'ai pu voir dans un film

J'ai eu une discussion avec un ami sur beaucoup de choses, notamment sur la société et les jeunes. Cet ami, qu'on va appeler Jack, parce que ça sonne bien, m'avait livré ce qu'il considère comme...

le 15 août 2018

46 j'aime

15