Prix de la critique internationale lors du 37ème Festival du Cinéma américain de Deauville

Tony Kaye, à qui l'on doit le mythique American History X (1998), nous revient avec Detachment (2012), un drame social percutant qui nous plonge de plein fouet au cœur d'un lycée difficile de la banlieue New-Yorkaise où un professeur remplaçant tente de trouver sa place, tout en restant détacher de ses propres élèves, mais cette nouvelle expérience professionnelle va être un véritable bouleversement. Ce qui nous frappe rapidement à travers ce film, c'est la façon dont Tony Kaye s'y est pris pour nous faire refléter cette triste réalité. Tel un docu/fiction (on croirait réellement avoir affaire à un documentaire à certains moments), il nous plonge dans les affres quotidiennes qu'endurent les professeurs devant exercer chaque jour de l'année, dans des écoles où les élèves sont en grande partie des cancres et où le manque de respect et d'autorité se font constamment ressentir. Un environnement instable qui aurait de quoi décourager n'importe quel professeur débutant ou de quoi se tirer une balle dans la tête avant l'âge de la retraite. Voilà ce à quoi nous confronte Tony Kaye, tout en alternant avec la vie privée du personnage principal, un homme qui a un lourd passé et qui en plus d'avoir perdu sa mère, tente de mener un semblant de vie normale alors que son grand-père perd complètement la tête. Tony Kaye dresse un bilan peu optimiste du système éducatif américain, très alarmant il faut bien le reconnaître, si le réalisateur dresse le portrait de plusieurs autres protagonistes, c'est bel et bien Adrien Brody (qui est aussi producteur exécutif du film), Meredith Kaye (la fille du réalisateur) et Sami Gayle (mention spéciale pour cette jeune femme qui épate à seulement 15 ans) qui sont réellement au cœur de l'intrigue. A leurs côtés, signalons tout de même une distribution dès plus éclectique : Marcia Gay Harden, James Caan, Blythe Danner, Lucy Liu & Bryan Cranston (hélas, ce dernier est peu présent à l'écran). Une œuvre puissante, interprétée avec beaucoup de justesse par Adrien Brody et sublimé par une mise en scène soignée (comme toujours) de la part de Tony Kaye, qui a bien mérité ses nombreuses nominations (Grand Prix & Prix du Jury) ainsi que sa récompense (Prix de la critique internationale) lors du 37ème Festival du Cinéma américain de Deauville.


http://qr.net/ivn


. CONCOURS
. Gagnez des places et des affiches du film DETACHMENT ici :
http://2doc.net/detachment

RENGER
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur le suicide et Les meilleurs films sur l'école

Créée

le 2 janv. 2012

Critique lue 648 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 648 fois

1

D'autres avis sur Detachment

Detachment
bdipascale
4

Pleure, je le veux !

Il y a dans Detachment la volonté de trop en dire. En réalité, on a bien ici la matière pour faire un film de 3h. Le problème, c'est que 3h de side stories diverses condensé en 1h37, ça donne un...

le 4 févr. 2012

46 j'aime

5

Detachment
Before-Sunrise
6

Tabouret, corde. Et hop là.

Detachment n’est pas du tout le genre de film à voir un dimanche soir avant de reprendre une semaine de boulot quand on travaille dans l’enseignement ou le social. C’est pourtant ce que j’ai fait, et...

le 22 janv. 2013

32 j'aime

4

Detachment
EvyNadler
9

L'école des âmes...

C’est marrant comme on ne se rend pas forcément compte, dans les premières dizaines de minutes d’un film, du potentiel de ce dernier et du bouleversement que ça sera quand le générique retentira...

le 25 sept. 2014

31 j'aime

4

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24