« Dans Zero Dark Thirty, la réalisatrice Kathryn Bigelow posait, entre autres, la question de comment filmer le meurtre le plus médiatisé du XXIe siècle, celui de Ben Laden. La mise en scène du meurtre est également au cœur de Detroit, qui à l’inverse de son prédécesseur, met en lumière des homicides oubliés, en remontant quelques décennies en arrière pour évoquer les émeutes raciales ayant secoué la ville de Detroit en 1967. La cinéaste se concentre sur les violences ayant eu lieu dans le motel Algiers au cours d’une nuit. Les différents protagonistes y forment un microcosme offrant une métaphore de la ville entière : d’un côté, les policiers et militaires, de l’autre, des civils, hommes noirs ainsi que deux femmes blanches. Au milieu, une arme introuvable avec laquelle l’un des civils est accusé d’avoir tiré sur les forces de l’ordre. Cette nuit sera le théâtre de nombreuses violences, dont plusieurs meurtres. Kathryn Bigelow lui réserve une mise en scène assez particulière qui fera l’objet de notre analyse. Nous interrogerons cette mise en scène du meurtre d’un point de vue à la fois esthétique et sémantique avant de mettre en lumière la potentielle mise en abyme du cinéma qu’elle permet de construire. »


Retrouvez l'article complet et illustré, en libre accès, sur Le Rayon Vert – Revue belge de cinéma.

RayonVertCinema
6
Écrit par

Créée

le 31 oct. 2017

Critique lue 205 fois

RayonVertCinema

Écrit par

Critique lue 205 fois

D'autres avis sur Detroit

Detroit
Sartorious
5

Un réalisme bien artificiel

Singer le style documentaire en recourant à la caméra portée, mêler les images d’archives au récit pour insinuer l’idée d’une continuité entre les évènements mis en scène et la réalité historique,...

le 12 oct. 2017

62 j'aime

9

Detroit
Shezza
5

De l'hyper-visibilité pour un manichéisme malsain

Je suis sortie de Detroit avec un goût de malaise dans la bouche, sans vraiment savoir quoi penser de ce que j'ai vu. Ce sont mes pérégrinations sur Internet post-séance, et une bonne nuit de...

le 15 oct. 2017

42 j'aime

11

Detroit
Behind_the_Mask
7

Chauffé à blanc ?

Le cinéma de Kathryn Bigelow, on en connait la force. Surtout depuis Démineurs et Zero Dark Thirty. La réalisatrice récidive ici, avec Detroit. Pas étonnant, me direz-vous, vu que Mark Boal a été...

le 13 nov. 2017

40 j'aime

9

Du même critique

Captain Fantastic
RayonVertCinema
2

Simulacre d’anticonformisme et autres contrefaçons

En plus de la rechercher tout au long du film en la posant comme seule mode de vie acceptable, Captain Fantastic ne fait au fond que reproduire la logique consumériste à laquelle la famille tente...

le 11 oct. 2016

10 j'aime

5

Les Fantômes d'Ismaël
RayonVertCinema
7

Récurrences et Hantises du Cinéma d'Arnaud Desplechin

Avertissement bienveillant au lecteur : que ceux que ledit "spoil" rebute ne lisent les lignes qui suivent qu'après avoir vu le film. "Le cinéma d’Arnaud Desplechin, aussi hétéroclite et hétérogène...

le 18 mai 2017

4 j'aime

6

Western
RayonVertCinema
8

Toute la Tendresse du Monde

Après onze ans de silence, Valeska Grisebach revient avec Western, présenté cette année au Festival de Cannes dans la section Un Certain Regard : un film aussi soigneusement construit qu’il est...

le 13 juin 2017

3 j'aime