Yippie-ki-yay Mother...*explosion parce que j'ai pas le droit de dire fuck, je suis en PG-13*
Il y a des sagas qui devraient rester des trilogies. Dernièrement, les fans de la saga Transformers se sont insurgés contre la mise en place d’un 4e opus. En 2007, ceux de la saga Die Hard se désolaient de l’arrivée d’un 4e épisode.
La première trilogie, très inscrite dans les 90’s, était composée de trois épisodes ultra-violents, avec un gimmick scénaristique ordurier et d’un duo mal assorti dont seul John McClane, flic malchanceux, détestable au premier abord mais charismatique en diable et finalement très sympathique, était le dénominateur commun. Le quatrième épisode, réalisé par le yes man Len Wiseman, perd toutes ses particularités et se retrouve être un énième actioner bourrin sans âme. Si seulement le film n’avait été qu’un simple long métrage sans rapport avec aucun autre, un film d’action avec un policier sur le retour et un jeune premier pénible en tête à claque, on n’aurait pas été si virulents et déçus. Le postulat de départ n’est pas forcément détestable, mais son exécution est lamentable. Evidemment, la fille de notre McClane adoré sera capturée par le méchant et celui-ci subira l’ire de notre inspecteur préféré. Evidemment, McClane s’attachera à l’odieux congénital qu’il se trimballe (aucune alchimie entre les deux, d’ailleurs). Evidemment, cet imbécile de hacker et la fille de McClane finiront ensemble. Tout y est attendu, rien n’est nouveau. Comme en plus, c’est mis en scène par ce tâcheron de Len Wiseman, qui n’a aucune vision artistique et qui enchaîne les scènes d’action catastrophiques sur fond vert, au découpage assez perturbant.
Du côté de l’interprétation, c’est assez étrange. Autant certains seconds rôles s’en sortent bien, comme les toujours parfaits Cliff Curtis, Yancey Arias, Zeljko Ivanek ou encore Kevin Smith (le seul à avoir une vraie alchimie avec Bruce Willis) et dans une moindre mesure Mary Elizabeth Winstead, les autres sont catastrophiques et/ou mal castés. Maggie Q et Timothy Olyphant ne sont jamais crédibles en méchants redoutables et Justin Long est une catastrophe ambulante en héros inattendu. Mais ce qui fait vraiment mal au cœur, le principal problème du film, c’est malheureusement Bruce Willis, assez ridicule dans le rôle qu’il l’a fait connaître. Il y est fatigué, jamais drôle, comme maintenu prisonnier par la barrière du PG-13, qui l’empêche d’enchainer les insultes comme il le faisait si bien avec Samuel L. Jackson dans Die Hard With a Vengeance. Au lieu d’être over-the-top, il est calme, sage et tente tant bien que mal de reprendre les gimmicks de la saga, comme dans le tunnel où il reprend sa tirade sur sa propre bêtise. Lamentable.
Die Hard 4 est un bien mauvais film, une honte pour les fans de la saga, un film raté pour les néophytes. Malheureusement, ils ont remis le couvert pour un cinquième épisode, réalisé par John Moore, qui a fait l’excellent Vol du Phoenix et le terriblement médiocre Max Payne…