Et dire que je trouvais le quatrième épisode loupé ...Bon je le sentais pas avant la sortie et encore moins après les critiques, mais mon pote me l'a offert comme « cadeau de Noël pourri », pour se marrer. C'est réussi, il est bien pourri le « cadeau pourri ». En fait ce qui le rend détestable à mes yeux c'est que je suis un fan des trois premiers, non en fait surtout des deux films réalisé par John McTiernan. Pour sa défense, comme beaucoup de saga, Die hard et ses personnages ne se prêtent pas très bien à l’exercice des multiples suites. Les codes à retrouver dans chaque suites sont difficiles à déterminer. Ainsi le deuxième épisode fait l’erreur de placer son histoire la veille de Noël, comme dans le premier, au risque d'arriver à la conclusion ridicule que John McClane passe tous ses noëls à dégommer des terroristes. Le troisième réussit à ramener du neuf dans la formule, en donnant un acolyte à John et en se servant du tout New York comme aire de jeux pour une partie de chasse au trésor musclée. Jusque là, Bruce Willis est John McClane, il maîtrise son personnage et l'étoffe un peu plus à chaque fois. Après Bruce est fatigué, il n'est plus McClane, il reste Bruce. Et donc pour rappeler qu'on regarde bien un Die Hard, il faut en faire des caisses avec les références et codes de la saga alors que la succession d'aventures pour le flic deviens de moins en moins crédible. Qu'un flic se retrouvent au cœur d'une prise d'otage, maîtrise la situation, tue le méchant et se retrouve quelques années plus tard, confronté à son frère qui partage sont goût du crime et de l'argent volé passe encore. Mais que le même flic sauve les états unis à Washington quelques années plus tard et fini par mettre fin à un complot de trafic d'armes nucléaire en Russie, alors qu'il est proche de la retraite, c'est un peu trop pour moi. Et plus ça va plus il s'éloigne de sa crédibilité de flic de New York pour atteindre l'image du super soldat américain indestructible. Et je maudit ceux qui me disent d’accepter cela au nom du divertissement sans prétention scénaristiques. Et ce que je déteste le plus, c'est la pseudo prise de conscience du personnage, qui se sent obligé de nous en faire l'aveu (voir l’horrible scène du quatre où John se justifie en disant que si il n'agit pas, qui le fera... ou pire les multiples scènes du cinq où il fait de l'humour avec son habitude toute naturelle de dégommer du méchant en étant maintenant blasé).
Alors ce Die hard 5 n'est qu'un film d'action vulgaire qui poursuit la décente de la série dans les méandre du film d'action bas de gamme. Le prochain pourrai être un direct-to-dvd. John répète cinq ou six fois qu'il est en vacance, ce qui représente bien l'état d'esprit de Bruce Willis. Son fils n'a aucun intérêt et ses relations avec lui sont inintéressantes et grotesques. Les méchant sont insignifiants, ils n'existent pas, il faut croire que selon les réalisateurs des deux derniers, ça ne servait à rien de construire d'aussi bon méchants dans les trois premiers. Bref, on résume à Yippee-ki-yay et au mauvais endroit au mauvais moment pour faire un Die Hard, c'est d'une tristesse et d'une paresse scandaleuse. On complète ce dernier film par une image numérique ultra retouchée, grise et dégueulasse.
Vous avez commandé un bon sandwich ? On vous sert le denier burger plein d'huile de palme, avec steak aux OGM, salade en carton, sorti d'usine au prix de fabrication ridicule, mais avec le sourire.
