Le troisième film de Lucien Jean-Baptiste ("La première étoile","30° couleur") s'avère être une œuvre touchante, drôle et personnelle qui se savoure tendrement.
Pur moment de tendresse donc, "Dieumerci" c'est avant tout un message, qui ne peut que résonner en chacun d'entre nous, celui de vivre ses rêves, d'atteindre ses objectifs par une ambition et un courage qui ne doit faiblir à aucun moment, de se lever et de faire face aux nombreux obstacles de la vie. Si Lucien Jean-Baptiste avoue que le scénario de base n'était pas autobiographique, il déclare avoir pu le remanier afin qu'il puisse le devenir à plus de 80 %. Sa vie n'étant pas si éloigné de cette fiction, on ressent aisément la puissance de son engagement, et le fait qu'il met à nue une intimité aussi touchante que respectable.
Le cinéaste intègre à ses côtés l'humoriste Baptiste LeCaplain, dans un rôle d'emmerdeur détestable, qui finit par se révéler attachant et sentimentale. Un rôle à la Michel Blanc dans "Marche à l'ombre" ou encore à la Jacques Brel dans "L'emmerdeur", drôle, mais agaçant et surtout campé avec justesse. Firmine Richard qui jouait également la mère de Lucien J.B. dans "La Première étoile", Michel Jonasz (le mari de Bernadette Lafont dans le même film) et Edouard Montoute sont de nouveau de la partie pour notre plus grand plaisir.
Mention spéciale à Firmine Richard qui est pour moi une actrice exceptionnelle, qui apporte un souffle d'amour maternel, de bonne humeur et d'humour des plus notable à l'œuvre, en devenant cet ingrédient essentiel aux merveilleuses scènes de valeurs sentimentales et familiales.
Ce buddy movie à la sauce antillaise hexagonale est un moment riche d'émotions, de cajolerie et de force guidée par la passion, qui ne peut que rappeler aux cinéphiles des œuvres comme "L'épouvantail" ou encore "L'emmerdeur".
Joli petit film sentimental et attachant,
"Dieumerci" évoque des valeurs, fait sourire et encourage chacun d'entre nous à ne pas renoncer à ses rêves. Et rien que pour ça, vous devez faire le déplacement !